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Par Carenews INFO - Publié le 9 novembre 2018 - 09:05 - Mise à jour le 9 novembre 2018 - 10:27
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[ILLETTRISME] Louis Ait-Hamouda, bénévole au sein de Savoirs pour Réussir

Travailleur social passé par l’ANPE et la Mission Locale de Paris, Louis Ait-Hamouda accompagne les personnes en insertion professionnelle et propose des formations aux publics peu qualifiés et/ou en difficulté sociale. En parallèle, il est bénévole pour Savoirs pour Réussir qui lutte contre l’illettrisme et oeuvre pour l’autonomie. Les bénéficiaires peuvent suivre des ateliers en groupe mais aussi individuels. À son rythme, mais aussi selon l’évolution des besoins des bénéficiaires, Louis Ait-Hamouda a accompagné l’association depuis sa création.

[ILLETTRISME] Louis Ait-Hamouda, bénévole au sein de Savoirs pour Réussir
[ILLETTRISME] Louis Ait-Hamouda, bénévole au sein de Savoirs pour Réussir

 

 

Comment vous êtes-vous engagé dans cette association de lutte contre l’illettrisme?

 

 

L’aventure a commencé il y a une dizaine d’années. Marie-Odile Chassagnon, une ancienne collègue (aujourd’hui directrice de Savoirs pour Réussir), avait besoin de bénévoles pour son association. J’étais disponible une journée toutes les deux semaines, et la cause de l’illettrisme m’intéressait, car le social est au coeur de mon métier.   

 

 

Avez-vous rencontré des obstacles ?

 

 

Les bénéficiaires manquent souvent de temps, même si parfois leur activité professionnelle peut être porteuse et nourrir l’apprentissage. Quand ils ont des démarches administratives assez lourdes ou des soucis de famille, c’est plus perturbant, on rencontre un vrai souci d’assiduité sur ces publics-là. La grammaire pose aussi problème, car les verbes couramment utilisés en langue française sont irréguliers. Nous luttons contre le décrochage par la diversité des ateliers et des activités. Enfin, nous sommes parfois restreints par le manque de moyens.

 

 

Comment être un bon bénévole ?

 

 

Il faut que le tuteur s’intéresse au jeune et à ses progrès, et que le jeune s’intéresse à son tuteur. Si le courant passe, c’est déjà un grand pas. En ce qui me concerne, je suis pour l’autonomie des personnes, je me rends donc disponible : mais je ne suis pas un papa, ni un copain. Mon conseil est de savoir être bénévole dans la discrétion. La satisfaction n’est pas financière, elle n’a rien à voir avec l’ego. C’est simplement le plaisir de voir que nos efforts portent. Grâce à ces quelques heures données par mois, certains bénéficiaires sont entrés en formation et d’autres ont accès à une vie professionnelle.

 

 

Vous voyez-vous bénévole longtemps ?

 

 

Savoirs pour Réussir était ma première expérience bénévole. Et elle m’a apporté cette satisfaction de voir des jeunes en difficulté progresser. À côté de ça, je peux faire mon travail différemment, de manière plus libre. J’ai rencontré des tuteurs durant des groupes d’échange de pratiques dont j’ai conservé les techniques, ce qui a nourri ma vie professionnelle. Quand je prendrai ma retraite dans une douzaine d’années, je suis presque certain que je la choisirai active ! Et si Savoirs pour réussir est toujours là, je redeviendrai un tuteur plus régulier… A moins que je ne m’investisse dans d’autres missions, j’ai encore le temps !

 

 

Article extrait du Carenews Journal n°11, automne 2018, réalisé en partenariat avec la Fondation Groupe ADP.

 

 

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