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Par Carenews INFO - Publié le 22 novembre 2018 - 08:19 - Mise à jour le 23 novembre 2018 - 08:38
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[#STREET] La précarité menstruelle, une question de Règles Élémentaires

Les femmes sans-abri sont confrontées à un problème récurrent et tabou : celui de l'accès aux protections hygiéniques. Un besoin fondamental auquel les associations et  travailleurs sociaux peinent à faire face. Créée en 2015, Règles Élémentaires est la première association française de collecte de produits d'hygiène intime à destination des femmes en situation de grande précarité. Trois ans plus tard, l'association poursuit son combat militant pour briser le double tabou des règles et de l'exclusion, avec plus de 150 collectes organisées chaque année, et la création de nouveaux partenariats. En octobre 2018, c'était au tour du Groupe français INDIGO de s'associer à la cause, pour récolter à Marseille des protections hygiéniques.

[#STREET] La précarité menstruelle, une question de Règles Élémentaires
[#STREET] La précarité menstruelle, une question de Règles Élémentaires

 

Santé des femmes sans-abri : la précarité menstruelle au centre d'une boucle d'exclusion

 

La proportion de femmes sans-abri est difficile à déterminer : elles seraient 40 % d'après une enquête de l'INSEE de 2012, 22 % d'après le Samusocial de Paris, qui sonnait l'alerte en 2017 à propos d'un nombre en croissance constante. Ce qui est sûr, c'est que les conditions extrêmement pénibles dans lesquelles vivent ces femmes influent dramatiquement sur leur santé, et atteignent jusqu'au cœur de leur intimité.

 

Le collectif Entourage éditait sur Carenews, en 2017, un article sur la santé des femmes sans-abri : au cœur du problème, le manque d'hygiène intime et les conditions précaires dans lesquelles celles-ci vivent leurs périodes de règles. Une "inégalité biologique" à laquelle les travailleurs sociaux peinent à répondre.

 

Règles et pauvreté, le double tabou au cœur de l'action de Règles Élémentaires

 

Le constat dressé par l'association Règles Élémentaires est alarmant : il existe un manque cruel de protections hygiéniques au sein des associations, notamment de l'action sociale : les collectes et distributions de ces produits, pourtant de première nécessité, font défaut. Née de l'initiative d'une jeune étudiante de Sciences Po, Tara Heuzé, l'association milite depuis trois ans pour que les femmes les plus démunies aient aussi accès aux serviettes, aux tampons, et à la dignité.

 

Règles Élémentaires organise des campagnes de collecte, met à disposition des boîtes à dons situées dans des lieux de passage, et sensibilise à propos du tabou des menstruations en intervenant notamment dans les écoles. Depuis sa création en 2015, l'association a permis de redistribuer plus de 200 000 protections hygiéniques au travers de ses partenaires associatifs locaux.

 

Le Groupe INDIGO, nouveau partenaire de collecte et de sensibilisation

 

Les parkings marseillais du Groupe INDIGO, multinationale du stationnement et de la mobilité individuelle, abritent désormais des boîtes à dons. Depuis le mois d'octobre, quatre nouveaux points de collecte permettront aux automobilistes de déposer des protections hygiéniques. Un dispositif qui sera aussi massivement relayé dans les parkings INDIGO avec trois affiches conçues pour en sensibiliser les usagers. Pour le Groupe, ce partenariat s'inscrit dans le prolongement des actions menées pour favoriser l'insertion des personnes en situation d'errance, qui trouvent notamment refuge dans les parkings. À ce titre, la société signait, en mars 2017, un partenariat avec le Samusocial de Paris pour former les agents de ses parkings à porter assistance aux personnes sans-abri.

 

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