5 décembre : Journée mondiale du bénévolat
Un quart des Français est bénévole dans une association. Alors que leur engagement sera célébré dans le monde entier ce 5 décembre à l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat, quelles formes épouse-t-il aujourd’hui en France ? Dans une enquête diffusée ce 5 décembre, Recherches & Solidarités, avec le soutien de la plateforme solidaire de la Macif, Diffuz, s’intéresse aux profils des bénévoles des structures d’intérêt général. Si la ressource est plurielle pour les associations (55 % des bénévoles le sont occasionnellement, 45 % régulièrement, soit à partir de dix heures par semaine), l’essor de l’engagement occasionnel donne naissance à une nouvelle typologie de bénévoles qui amène les structures à affiner leur stratégie. La journée du 5 décembre sera par ailleurs marquée par plusieurs évènements célébrant l’engagement citoyen.
Bénévoles occasionnels et réguliers : quelles forces en présence pour les assos ?
L’enquête de Diffuz initiée par Jacques Malet (fondateur de Recherches & Solidarités) et Jean-Michel Febvin (responsable de la communication de Diffuz - Macif) recueille 3 200 témoignages de bénévoles. Cette approche permet de faire le point sur les dernières mutations du secteur observées dans l’Hexagone. Premier constat, les bénévoles s’engagent aujourd’hui davantage pour des projets que pour des causes. Par ailleurs, les interventions occasionnelles ont tendance à augmenter, notamment chez les femmes et les jeunes, dans les domaines du sport et les “petites” associations. 55 % des bénévoles le sont aujourd’hui ponctuellement, une “croissance très significative et permanente depuis 2010” qui “multiplie considérablement le potentiel”, commente Jacques Malet. Le cas particulier des bénévoles occasionnels préoccupe les responsables associatifs (60 % des associations portent une attention particulière aux missions qui leur sont confiés), mais il n’est pas un frein au sein de l’organisation interne, puisque 11 % seulement des volontaires jugent leur coopération insatisfaisante. Ce mouvement devrait toutefois s’accompagner d’un développement de nouvelles stratégies intégrant la gestion de la RH bénévole : 37 % des associations en ont déjà défini une, et elles sont 46 % à se lancer. “Les structures doivent apprendre à découper leurs projets en actions concrètes, accessibles pour des bénévoles occasionnels, détaille Jean-Michel Febvin. De notre côté, avec Diffuz, nous souhaitons qu’elles aient accès à une banque de “défis” clés en main, dont elles peuvent s’inspirer pour dupliquer les pratiques.” La question de l’accompagnement des bénévoles fait d’ailleurs l’objet d’une seconde étude menée avec l’Institut Européen de Développement Humain (IEDH) et publiée également ce 5 décembre. Elle consacre un point au mécénat de compétences, peu sollicité par les associations (5 %) sur le volet du bénévolat alors qu’il est en tête des acteurs les plus attendus (35 %) en matière d’accompagnement.
Temps d’échange et hommages aux bénévoles
La journée du 5 décembre sera par ailleurs marquée dans la capitale par une matinée dédiée à l’engagement associatif et co-organisé par France Bénévolat, le Mouvement Associatif et Monalisa, baptisée “Société de l’engagement : on y est ?”. Deux thématiques seront mises en avant au cours de tables rondes, le bénévolat pour tous et la démarche inclusive du bénévolat. Le soir, à Paris toujours, Anne Hidalgo et Pauline Véron organisent "Paris je m’engage" dans les salons de l’Hôtel de Ville, avec un village associatif de plus de 60 stands, des actions bénévoles avec les associations Benenova et ADSF ou encore l'Armée du Salut, mais aussi des débats sous forme de battles et des parcours ludiques. Certains organismes ou associations profitent quant à elle de la proximité avec la période des fêtes pour faire un appel aux bénévoles. C’est le cas de la Croix-Rouge française, qui appelle les citoyens à “s’engager pour sauver des vies”.
