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Par Carenews PRO - Publié le 22 mai 2019 - 08:43 - Mise à jour le 27 mai 2019 - 09:20
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[CHIFFRE] 500 Md de dollars par an d’investissements néfastes à l’environnement

L’OCDE a estimé, dans un rapport présenté au dernier sommet du G7 Environnement, que les financements néfastes pour l’environnement représentaient 500 milliards de dollars par an. Ce montant serait dix fois supérieur au montant des financements dédiés à la préservation de la biodiversité.

[CHIFFRE] 500 Md de dollars par an d’investissements néfastes à l’environnement
[CHIFFRE] 500 Md de dollars par an d’investissements néfastes à l’environnement

 

500 milliards de dollars d’investissements annuels néfastes pour l’environnement, « au bas mot », et dix fois moins (entre 39 et 49 milliards) d’investissements dédiés à la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Ce sont les estimations faites par l’OCDE dans un rapport intitulé Financer la biodiversité, agir pour l’économie et les entreprises. L’organisation a présenté le rapport à l’occasion du sommet G7 Environnement, qui s’est tenu les 5 et 6 mai derniers à Metz.

 

Pour calculer le montant des investissements « verts », l’OCDE a pris en compte les apports financiers générés par des instruments économiques, comme la compensation des atteintes à la biodiversité, mais aussi les financements philanthropiques et l’investissement à impact positif. L’organisation tire la sonnette d’alarme dans son rapport, estimant ces financements « nettement insuffisants ».

 

L’investissement « vert » se justifie économiquement

 

« Il est urgent d’accroître fortement les efforts visant à stopper puis inverser le recul de la biodiversité », souligne l’OCDE, expliquant par la même occasion que les entreprises auraient tout intérêt à diriger leurs investissements vers des opérations en faveur de l’environnement et de la biodiversité. « Il est manifestement justifié sur le plan socio-économique de mener une action plus ambitieuse en faveur de la biodiversité », explique l’OCDE.

 

D’abord, pour continuer à bénéficier de certains services écosystémiques apportés par la nature (pollinisation, réduction des déchets, production naturelle de carburants et autres matériaux), et dont la valeur se situe « entre 125 000 et 140 000 milliards de dollars par an, soit plus d’une fois et demie le montant du PIB mondial ». Ces investissements « verts » seraient d’autant plus nécessaires pour nombre d’entreprises et d’établissements financiers qui, rappelle l’OCDE, « dépendent de la biodiversité et des services écosystémiques pour produire des biens et services ».

 

Ensuite, pour éviter les coûts de l’inaction engendrés par la diminution de la biodiversité, qui sont, selon l’OCDE, « élevés » et « devraient s’accroître ». « D’après les estimations, le monde a perdu de 4 000 à 20 000 milliards de dollars par an en services écosystémiques entre 1997 et 2011 à cause du changement de couverture des sols, et de 6 000 à 11 000 milliards de dollars par an du fait de la dégradation des sols », estime l’OCDE.

 

Des investissements rentables

 

Investir pour la restauration de l’environnement et en particulier des terres dégradées, peut même s’avérer particulièrement rentable, explique l’OCDE : « Les avantages de la restauration peuvent être largement supérieurs aux coûts, en particulier dans le cas des zones humides intérieures et côtières, des prairies et des forêts ». Par exemple, « restaurer 46 % des forêts dégradées dans le monde, générerait entre 7 et 30 dollars par dollar déboursé ».

 

La restauration peut également offrir de nouveaux débouchés à l’économie et aux entreprises. « Aux États-Unis, les activités de restauration génèrent 126 000 emplois directs selon les estimations et 9,5 milliards de dollars par an en production économique. »

 

L’OCDE exhorte les pouvoirs publics, dans son rapport, à prendre des mesures incitant les entreprises et les établissements financiers « à définir et partager des engagements et contributions en faveur de la biodiversité dans le cadre de l’Agenda d’action de Charm El Cheikh à Kunming pour la nature et les peuples [annoncé à la COP 14 de la convention sur la diversité biologique (CBD) en novembre 2018, NDLR], afin de mobiliser les énergies en prévision de la COP 15 », et à « définir des objectifs nationaux précis, mesurables et ambitieux pour l’après-2020 en matière de biodiversité », tout en veillant à ce que « les changements en profondeur soient inclusifs et équitables  ».

 

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