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Par Carenews INFO - Publié le 27 septembre 2019 - 14:20 - Mise à jour le 4 octobre 2019 - 09:21
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Aidant·e·s : la précarité au centre de la 10e journée nationale 

Ce 6 octobre, c’est la dixième Journée nationale des aidant·e·s. Le thème choisi par les concerné·e·s est cette année celui de la précarité. En plus des aspects économiques, le collectif Je t’Aide fait état d’une précarité détériorant toutes les dimensions de la vie des aidant·e·s. Il remettra donc une pétition demandant « un vrai statut » et « des vrais droits » au ministère des Solidarités et de la Santé le 6 octobre. 

Aidant·e·s : la précarité au centre de la 10e journée nationale 
Aidant·e·s : la précarité au centre de la 10e journée nationale 

 

 

Le coût du rôle d’aidant·e

 

Maladie, handicap, vieillissement… 11 millions de  Français·e·s soutiennent au quotidien un parent, un enfant ou un proche en situation de dépendance, selon le baromètre des aidants 2018 de la Fondation APRIL/Institut BVA. Et ils ont voté pour que la précarité soit la thématique de la 10e journée nationale. 

 

Pour cause : « aider coûte cher » souligne le collectif Je t’Aide. Le baromètre 2017 de la Carac rapportait que 66 % des aidant·e·s dépenseraient 2 049 € en moyenne par an. La pression financière s’exerce au niveau du coût direct de l’aide apportée, mais également par l’impact du rôle d’aidant·e sur la vie professionnelle. L’absentéisme ou l’obligation de s’arrêter de travailler entraînent des baisses de revenus et de cotisations retraites conséquentes. 

 

L’impact sur la vie professionnelle et la pression financière du rôle d’aidant·e causent par ailleurs une précarité globale. Les conséquences sur la vie personnelle, le manque de loisirs et de répit peuvent entraîner « un sentiment de disqualification sociale, d’isolement et de rupture du lien social », explique le collectif. 

 

Du fait des stéréotypes de genre et des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, cette précarité touche davantage les premières. L’association rappelle dans son plaidoyer que 58 % des aidant·e·s sont des femmes (selon le baromètre 2018 Fondation April / BVA 2018), mais surtout qu’elles assurent les deux tiers du volume d’aide apportée. Selon l’enquête Eurostat 2005, la part des femmes en emploi procurant une aide régulière à un proche de plus de 15 ans est ainsi double de celle des hommes. 

 

« Pour qu’aider ne rime plus avec précarité »

 

A l’occasion de cette 10e JNA, Je t’Aide a lancé une pétition demandant « un vrai statut, de vraies cotisations retraite, une vraie sécurité sociale, une vraie reconnaissance, des vrais droits » adaptés aux spécificités du rôle. Déjà signée par près de 12 000 personnes, elle sera remise au Ministère des Solidarités et de la Santé le 6 octobre. 

 

Cette année, deux marraines soutiennent la mobilisation : pour sa troisième année d’engagement, la journaliste Eglantine Eméyé, présidente de l’association Un Pas Vers la Vie, est rejointe par Catherine Laborde, fondatrice de l’association LAOVA. 

 

Enfin, comme pour les précédentes éditions, le site internet de la JNA recense les actions organisées sur toute la France, et une ligne téléphonique à l’écoute des aidant·e·s sera assurée par Ressources Mutuelles Assistance (RMA) du 6 au 9 octobre, au 09 69 39 74 70 (prix d’un appel local).

 

 

 

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