La Croix-rouge française épinglée par l'inspection du travail
Le siège de la Croix-rouge française imposerait des heures supplémentaires non payées à ses salariés.

La RSE (responsabilité sociale des entreprises) et le bien-être au travail ne seraient pas forcément mieux assurés dans les ONG et entreprises de l'économie sociale et solidaire que dans les sociétés à profit. La preuve : la Croix-rouge française vient de se faire épingler par l'inspection du travail. En cause : des heures supplémentaires non rémunérées effectuées par 480 salariés du siège.
C'est le quotidien Le Parisien qui a révélé l'information. D'après le rapport de l'inspection du travail, l'administration a relevé 3 800 infractions sur la seule année 2014. Alors que le contrat des salariés concernés prévoit 37 heures de travail par semaine (pour les non-cadres), ils en assuraient 48.
D'après Le Parisien, " entre les 2,8 millions d'euros d'amende potentielle, la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre préjudice, la Croix-rouge va devoir débourser 11 millions d'euros." Et c'est sans compter les comptes à rendre à l'Urssaf, qui n'aurait pas perçu les cotisations sur ces heures non déclarées.
Interrogé par France 3, Philippe Cafiero, le responsable des ressources humaines de l'association se justifie : l'activité de la Croix-rouge n'est pas prévisible, dépendante des urgences et c'est pour cette raison que des salariés peuvent être sollicités au dernier moment.
Photo : siège de la Croix-rouge française dans le 14ème arrondissement de Paris. Crédit : Geralix/wikipedia.