7 pépites associatives en Bretagne
Dans cette nouvelle série d’articles, Carenews vous emmène à la découverte d’associations émergentes dans les territoires. Aujourd’hui, direction la Bretagne, où un·e habitant·e sur quatre est bénévole dans une association !
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C’est en juin dernier que l’association Chez Yvonne est née à Moncontour, petite commune des Côtes-d’Armor. Installé dans des bâtiments de la mairie, ce tiers-lieu numérique rassemble les intervenant·e·s des associations dédiées à l’informatique Le Phare numérique et Press Play22. Le mercredi matin, les bénévoles proposent gratuitement une permanence d’écoute aux questions numériques, et le font découvrir « de manière conviviale et ludique l’après-midi ». Pensés à l’origine pour les personnes âgées, ces ateliers sont plus largement ouverts à toutes les personnes éloignées du numérique.
Pensé par deux Rennaises, « You.Me, c’est un service de restauration du midi, engagé et solidaire », qui vise à « favoriser l’intégration sociale et professionnelle des personnes ayant le statut de réfugié ». L’association travaille à cet effet à « allier [ses] convictions à un modèle économique viable », en limitant l’impact environnemental de sa cuisine. Soit « Choisir des fournisseurs locaux, avoir une consommation raisonnée de viande, limiter notre impact environnemental, adopter le zéro déchet sur nos ventes à emporter et favoriser l'intégration des personnes réfugiées ! », résument Elodie Letard et Clémentine Ruello sur la page Facebook de leur association. Stoppée par la pandémie de Covid-19 et le confinement, l’activité de You.Me devrait reprendre avec un restaurant éphémère en septembre.
L’association MADY&Co a vu le jour en décembre 2019 pour porter un projet collectif, articulé par plusieurs groupes de travail qui préparent une « maison d’alimentation durable interprofessionnelle et intergénérationnelle ». « L’idée c’est d’en faire un lieu ressource pour les entrepreneurs dans l’alimentaire, un lieu de mise en valeur des produits locaux. (...) Nous voulons aider les entrepreneurs à se lancer, les mettre en relation », a expliqué Hélène Bourguignon au Télégramme. L’ancienne conseillère en création d'entreprise au Pôle d'économie sociale et solidaire de Lorient a quitté son poste pour se consacrer à ce premier tiers-lieu, dont l’ouverture est souhaitée pour janvier 2021. Avec, au programme, des espaces modulables et des laboratoires de cuisine partagés.
« Ce projet est né d’un constat très simple. Aujourd’hui le matériel technique et les matériaux du spectacle sont utilisés suivant un cycle normal qui est : on achète, on exploite et ensuite, on met de côté ou on met en déchetterie. Et nous, en tant que musiciens et acteurs de la culture, nous nous sommes rendu compte que ce matériel peut continuer à servir. » Hugo Plouvier et Pierre Lailler, qui ont lancé leur association en septembre 2019 à Rennes, travaillent désormais à leur triple modèle économique : la sensibilisation du milieu du spectacle à l’éco-responsabilité, la récolte des matériels et matériaux inutilisés et leur mutualisation.
Professionnels du social, maraîcher, animateur, institutrice, représentants d'associations engagées pour l'écologie, pour les personnes en situation de handicap, pour la solidarité… Le projet de l’association Ty Pouce, créée en 2019 à Quimperlé (Finistère), est porté par une diversité de personnes souhaitant « lutter contre les exclusions, favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap, et développer le lien social par la création d'une micro-ferme urbaine et d'un café restaurant solidaires ». « La micro-ferme sera composée d’un maraîchage de légumes bio, d’un petit verger de fruitiers, de poules pondeuses et de petits animaux », rapporte le Télégramme, qui précise que le café « proposera une carte simple à base de produits de [la] micro-ferme, et de produits locaux et bio ». L’association, qui souhaite également sensibiliser et contribuer à la transition écologique, compte solliciter un agrément d’entreprise adaptée.
Favoriser l’insertion sociale, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser la mixité sociale, diversifier l’alimentation en privilégiant l’approvisionnement en local… Le glanage solidaire tel que pensé par l’association éponyme basée à Rennes a de nombreuses vertus. Le principe ? Des bénévoles récupèrent les fruits et légumes non récoltés dans les champs mis à disposition par des producteurs pour en faire don à des associations d’aide alimentaire. Et l’association souhaite développer la pratique. Elle a notamment mis au point un guide, et accompagne « les personnes ou structures souhaitant mettre en place du “glanage solidaire” chez eux ». Le site de l’association indique ainsi pour 2020 « l'expérimentation des actions avec les scolaires » ou encore « la proposition d'une offre de formation pour ceux qui souhaiteraient en mettre en place près de chez eux ».
Basée à Querrien (Finistère), l’association EKO! se consacre à des projets « positifs et innovants dans les domaines du développement durable et de la solidarité internationale ». Elle a d’abord créé « ekolok » en 2015 pour développer et soutenir les colocations du même nom, priorisant l'humain et la nature. L’association porte également « Low-tech with Refugees », lancé en 2018 par Marjolaine Bert pour « contribuer à répondre à l'urgence humanitaire sur l'île de Lesbos en développant des solutions low-tech (basse technologie) qui répondent aux besoins fondamentaux des migrants et des populations locales de manière autonome et durable ». Réparation de vélos, de fours, fabrication de meubles ou de matelas… Le projet a été récompensé en février dernier du prix de la solidarité sociale de la Fondation Cognacq-Jay.
Mélissa Perraudeau