[EN IMAGES] « Vivre à la rue, on en meurt ! », la nouvelle campagne de la Fondation Abbé Pierre
Dans sa nouvelle campagne de sensibilisation, la Fondation Abbé Pierre met l’accent sur la mortalité des personnes sans abri. Un clip et une campagne d’affichage illustrent leur courte espérance de vie, et rendent visible la présence d’enfants dans nos rues.
« Ce n’est pas facile de vieillir, mais Stéphane n’aura jamais ce genre de problème. À la rue, l’espérance de vie est de 49 ans. »
Dans sa campagne lancée le 18 novembre, la Fondation Abbé Pierre met des visages sur les chiffres accablants de la mortalité dans nos rues. Selon le Collectif Les morts de la rue, les personnes sans abri meurent en moyenne avant d’avoir 50 ans, contre 82 ans pour la population dans son ensemble.
Déjà 8 mineur·e·s morts dans la rue en 2019
Et les rues n’accueillent pas que des adultes. « À Paris, chaque soir, 700 enfants en famille sollicitent le 115 sans obtenir d’hébergement et vivent à la rue ou dans des habitats précaires », ont alerté la Fondation et onze autres organisations ce 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant. Le Collectif Les morts de la rue a recensé les décès de huit mineurs·es à la rue en 2019, rapporte également la Fondation.
Trois affiches montrant les années de naissance et de décès d’un homme de 50 ans, un jeune homme de 19 ans et une petite fille de trois ans illustrent cette campagne « Vivre à la rue, on en meurt ! », pilotée par l’agence Altmann+Pacreau. Les portraits en noir et blanc sortent de l’objectif du photographe Philippe Echaroux, et le clip a été réalisé par Denis Rouvre.
La Fondation Abbé Pierre appelle aux dons
Pour montrer au plus grand nombre que la rue et la misère tuent, les affiches sont visibles sur plus de 7 000 supports sur tout le territoire, tandis que la vidéo est diffusée sur les canaux numériques et à la télévision.
La Fondation Abbé Pierre, qui rappelle que plus de 95 % de ses ressources proviennent de la générosité du public et du mécénat, appelle avec cette campagne à soutenir ses actions d’accueil et d’accompagnement des personnes sans domicile et mal-logées. Elle comptabilise notamment 550 000 passages par an dans ses Boutiques Solidarité (accueils de jour).
