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Par Carenews INFO - Publié le 14 février 2020 - 09:31 - Mise à jour le 21 février 2020 - 10:12
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Paper on the Rocks, les cahiers durables fabriqués sans arbre

Chaque vendredi, Carenews vous propose une idée de shopping solidaire ou éthique. Aujourd'hui, nous vous parlons de Paper on the Rocks, une marque néerlandaise qui propose des carnets fabriqués à base de pierres, plus respectueux de l'environnement que les traditionnels cahiers en papier.

Crédit photo : Paper on the Rocks
Crédit photo : Paper on the Rocks

Malgré le passage au presque tout numérique, la consommation mondiale de papier demeure élevée. Rien qu’en France, nous consommons plus de huit millions de tonnes de papier par an. Or l’industrie papetière s’avère encore très polluante et son impact sur l’environnement reste important, malgré les efforts de recyclage et la mise en place de réglementations dans certains pays (gestion raisonnée des ressources, limitations des rejets polluants). Il faut ainsi près de 500 litres d’eau pour produire un 1kg de papier, sans compter la consommation d’électricité nécessaire à la transformation du bois en pâte (17 kWh). Enfin, le processus requiert également l’utilisation de produits chimiques néfastes pour la nature, à commencer par le chlore, employé dans le blanchiment de la matière.

Partant de ce constat, la Néerlandaise Anne Pleun van Eijsden a eu l’idée de fonder en 2015 la marque Paper on the Rocks. Son objectif : proposer des carnets plus respectueux de l’environnement. Leur fabrication ne s’appuie pas sur l’exploitation forestière, et pour cause, puisqu’ils sont produits à partir de pierres et de gravats !

Du papier de pierre

Le papier des bien nommés rockbooks est produit selon un procédé qui provient de Taïwan. La matière première est constituée de carbonate de calcium, que l’on retrouve dans la craie ou le marbre, provenant des résidus de chantiers de construction et des déchets miniers. La pierre est ensuite réduite en poudre et mélangée à du PE-HD (polyéthylène haute densité) en partie recyclé, qui permet d’amalgamer la matière.

La fabrication des carnets n’induit donc pas l’utilisation de solvants chimiques et n’entraîne aucune consommation d’eau. L’encre, quant à elle, est produite à partir d’huiles végétales, et l’électricité consommée dans le processus d’impression provient en grande partie des énergies renouvelables. L’ensemble de la production s’effectue aux Pays-Bas et les cahiers, du fait de leur matière première, sont en théorie recyclables à l'infini. 

Parallèlement à ses rockbooks, Paper on the Rocks propose également des leafbooks, produits, eux, à partir de déchets agricoles. Les prix des carnets varient entre 9,95 euros et 17,95 euros, et la marque a même mis en place une offre corporate pour les entreprises qui souhaiteraient disposer de lots de carnets personnalisables. 

Certifiée B Corp,  Paper on the Rocks reverse 5% des bénéfices réalisés sur les ventes de ses cahiers à des initiatives de reforestation et de protection de la nature. 

Audrey Parvais 


[Mise à jour du 21/02/2020] : Un lecteur a souhaité réagir à cet article. Il nous a signalé les travaux de Two Sides, une organisation à but non lucratif qui réunit l’ensemble des acteurs de la chaîne graphique, pour défendre un usage responsable du support imprimé. Cette dernière considère que les arguments environnementaux avancés pour la promotion du papier de pierre « ne reposent pas sur des éléments sérieux, objectifs et vérifiables ». « À cause de son poids beaucoup plus important que le papier conventionnel, lorsque une tonne de papier est utilisée, il faut 3,4 tonnes de papier pierre, composées de 20 % de plastique, pour un usage équivalent et produire la même quantité de produit fini.» Plus d'informations sur son site.

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