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Par Carenews INFO - Publié le 10 août 2018 - 13:29 - Mise à jour le 14 août 2018 - 13:53
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[BEST OF] Lutte pour l'inclusion : un combat dans les prisons

Les prisons et centres de détention sont des lieux qui concentrent de nombreux besoins pour l'inclusion et la défense des droits des personnes incarcérées. En France, 12 000 bénévoles, répartis au sein d'une cinquantaine d'associations, interviennent auprès de 70 000 détenus. Les actions menées et les causes défendues sont diverses, ces personnes engagées s'efforcent néanmoins conjointement de représenter la société civile auprès de celles qui sont privées de liberté. Depuis l'accès à la culture jusqu'aux initiatives pour l'insertion professionnelle, retour sur une année de solidarité entre les murs des prisons.

[BEST OF] Lutte pour l'inclusion : un combat dans les prisons
[BEST OF] Lutte pour l'inclusion : un combat dans les prisons

 

La surpopulation carcérale dépasse les 200% dans certaines grandes prisons européennes. Une situation qui n'est malheureusement pas exceptionnelle en France, puisqu'en 2017, 70 000 personnes détenues étaient incarcérées pour une capacité de 58 000 places. Dans un contexte où il se révèle compliqué d'appliquer totalement les lois et les règles européennes en matière de détention, une étude menée par France Bénévolat dressait toutefois, au début de l'année, un état des lieux de l'engagement bénévole en prison, estimé à 12 000 personnes intervenant pour une cinquantaine d'associations.

 

L'accès à la culture, le terreau fertile de l'inclusion et de l'insertion

 

Lancé en 2015, l'association Lire pour en sortir offre aux détenus la possibilité de bénéficier de remises de peine en l'échange de leur participation à un programme de lecture. Un projet qui fonctionne, puisque près d'un millier de détenus se sont vus remettre au moins un livre neuf : l'occasion pour l'association de publier le top 15 de ses succès littéraires. Lire pour en sortir migre aussi vers le théâtre depuis novembre 2017 : 5 détenus sont montés sur les planches de l'Odéon devant quelques 1200 spectateurs ! Plus récemment, l'association démarrait ses premières rencontres entre auteurs et personnes incarcérées pour des temps d'échanges et de plaisirs littéraires.

 

Les fondations d'entreprise s'inscrivent aussi dans cette perspective. La Fondation M6 mène ainsi, chaque année, un concours national d'écriture pour promouvoir le plaisir du verbe chez les détenus et lutter contre la récidive. La Fondation Groupe France Télévision propose quant à elle des ateliers de réflexion, d'éducation à l'image et de production audiovisuelle aux jeunes adultes incarcérés de Villepinte.

 

Des associations qui se mobilisent jusque dans les murs des prisons

 

La défense des droits des personnes incarcérées est un terrain élémentaire rendu nécessaire par les conditions de détention. Le droit de vote fait partie de ces droits fondamentaux, pourtant, moins de 4% des personnes placées sous main de justice l'ont exercé lors des élections présidentielles de 2012. Un acte citoyen pour lequel milite l'association Robin des lois, qui veut installer des bureaux de vote au sein des établissements pénitentiaires.

 

La lutte pour l'inclusion passe aussi et surtout par la ré-insertion socioprofessionnelle des détenus. Crée en juillet 2014, l'association Wake Up Café les accompagne depuis leur lieu d'incarcération jusqu'à leur embauche, et mène en parallèle une campagne de sensibilisation auprès de la société et des chefs d'entreprise. Son objectif ? Changer le regard des détenus sur eux-mêmes, et changer notre regard, celui de la société.

 

Le monde de la mode aussi solidaire avec les personnes incarcérées

 

La mode éthique et solidaire prend de la vitesse, nous y avons par ailleurs consacré un Best-of. Certains créateurs travaillent pour instaurer l'idée d'une mode sociale, à l'instar de Sakina M'sa pour qui "le tissu du vêtement est indissociable du tissu social," La créatrice de mode française faisait défiler les détenues de la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis lors d'une "fashion-week en prison." C'est justement à l'occasion de la dernière Fashion Week londonienne que Bethany Williams, designer irlandaise basée à Londres, dévoilait sa nouvelle collection "Women's Change" réalisée avec le concours de femmes détenues.

 

 

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