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Par Carenews PRO - Publié le 25 octobre 2017 - 08:22 - Mise à jour le 10 novembre 2017 - 08:23
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[ENTRETIEN] Miren Bengoa, déléguée générale de la Fondation CHANEL

Le parcours professionnel de Miren Bengoa est emblématique d’une nouvelle génération prête à consacrer sa carrière à une cause. Son engagement pour l'autonomisation des femmes dans le monde est au coeur de la mission de la fondation qu'elle dirige et de son activité bénévole pour ONU Femmes en France.

[ENTRETIEN] Miren Bengoa, déléguée générale de la Fondation CHANEL
[ENTRETIEN] Miren Bengoa, déléguée générale de la Fondation CHANEL

 

 

 

Comment êtes-vous devenue déléguée générale de la Fondation CHANEL ? 

 

En 2000, après des études en relations internationales à Sciences Po Paris, j’ai commencé à travailler dans la communication institutionnelle dans une société spécialisée en relations publiques. Puis j’ai très vite bifurqué vers ce qui m’intéressait le plus, l’aide au développement, en partant pour des missions au Cameroun, au Sénégal, en Équateur dans le cadre d’un programme JPO (Junior Professional Officer) des Nations Unies. Ce programme permet à de jeunes professionnels disposant déjà d’une expérience significative d’acquérir ou de développer une expérience internationale pendant deux ou trois ans. Cette période doit être mise à profit par le jeune expert, s’il souhaite intégrer une organisation internationale, pour faire la preuve de ses compétences et nouer des contacts utiles. À la suite de ce programme et forte d’un Master en santé publique de la London School, j’ai été engagée à l’UNICEF comme responsable de programmes en santé maternelle et infantile.

Rentrée en France en 2010, j’ai voulu suivre poursuivre mon engagement pour l'égalité et l'autonomisation des femmes, qui sont un enjeu considérable pour l'aide au développement. J’ai alors créé le Comité ONU Femmes France que je préside toujours, avec pour mission de faire connaître le rôle et les programmes d'ONU Femmes dans le monde. 

J'ai rejoint la Fondation CHANEL à ses débuts en 2011 pour y apporter mon expertise de terrain. Mon profil de spécialiste en développement international et mon engagement pour l'égalité femmes-hommes ont été appréciés pour le lancement de cette nouvelle structure.

 

Comment fonctionne la Fondation CHANEL ?

 

La Fondation a vocation à encourager à l’indépendance et l’autonomisation des femmes et des adolescentes dans le monde par l’accès aux ressources économiques et à l’entrepreneuriat, l’éducation et la formation, le leadership et la prise de décision, la santé, le sport et la culture. C’est une entité dédiée à développer la philanthropie au sein de la Maison CHANEL avec une volonté d'impliquer également les collaborateurs dans nos actions solidaires.

Nos actions ont démarré en France et à l’international en fournissant un soutien financier, technique et humain à des projets inscrits dans la durée.

Nous favorisons les initiatives qui on un impact collectif sur les filles et les femmes, qui répondent à nos axes thématiques et qui peuvent être portés par des associations, des réseaux d'ONG ou des entreprises sociales. Nous cherchons aussi à professionnaliser les structures mises en place. Comme le Réseau Cocagne qui développe et fédère des structures d’insertion autour de la production agricole. Avec le projet « Fleurs de Cocagne », l’association a fait le pari de produire localement des  fleurs biologiques et de les vendre en circuit court, en favorisant l’insertion des femmes en difficulté. Ce concept inédit en France a été soutenu par la Fondation entre 2012 et 2015 pour son potentiel d’innovation et d’insertion des femmes. 

En Colombie, Plan International a mis en place un programme de formation professionnelle adapté aux besoins du marché du travail. Son objectif est d’assurer un emploi décent aux jeunes en identifiant les opportunités spécifiques à la région touristique de Carthagène, au nord-ouest du pays.

La Fondation a noué en 2014 un partenariat de trois ans avec Plan International pour accompagner 380 jeunes vulnérables. 

Dans ces deux exemples, des collaborateurs se sont investis dans le cadre du mécénat de compétences.

Aujourd’hui nous soutenons une quarantaine de projets actifs dans vingt-cinq pays.

 

Quel regard portez-vous sur le mécénat ?

 

Le mouvement est très favorable. J’observe une plus grande collaboration entre les fondations avec un Centre français des fonds et fondations qui joue bien son rôle. C’est vrai en France, mais aussi à l’international. 

Par ailleurs il y a un tournant qui s'amorce sur la question de l'égalité et des droits des femmes. Au niveau des fondations, le sujet de l’indépendance et de l'autonomisation des femmes est mieux pris en compte, en particulier dans le domaine de l'entrepreneuriat, de l'éducation et du sport où les discriminations restent très importantes.

Mais on a d’autant plus besoin de mobilisation que les droits des femmes continuent à être attaqués dans le monde. Il faut rester vigilant et ne pas partir du principe que les progrès dans ce domaine sont universels. 

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