Lancement d'ASSTER « Relations associations et territoires. Vers un nouveau paradigme ? »
L’Institut français du Monde associatif était rassemblé il y a quelques jours en Comité de pilotage élargi pour le lancement d’un projet de recherche participative qui s’intitule ASSTER « Relations associations et territoires. Vers un nouveau paradigme ? ».
Les relations entre associations et territoires : un besoin de connaissance !
Ce projet ambitieux part d’un besoin de connaissance identifié par le groupe de travail « quelles contributions du fait associatif aux territoires » piloté par l’Institut en 2021-22. Tandis que des crises se multiplient et s’accélèrent (financière, sanitaire, écologique) et que s’exprime de façon grandissante un besoin de renouveau démocratique, notre rapport aux territoires se reconfigure. Les associations sont un des acteurs majeurs des transitions territoriales : par les engagements citoyens et bénévoles, les liens sociaux et d’écoute interacteurs, les solidarités de proximité, l’ancrage local des emplois et des activités qu’elles permettent. Pourtant, la compréhension des relations entre associations et territoires reste trop souvent limitée, dans la littérature comme dans les discours des responsables associatifs ou politiques, aux frontières des différents échelons politico-administratifs dépendantes des relations entre associations et pouvoirs publics locaux.
Comment les associations contribuent-elles au développement territorial ? Comment passer d’un territoire support de l’action associative aux territoires construits par les associations ? De quelles nouvelles connaissances avons-nous besoin pour nourrir notre compréhension de la contribution associative territoriale ? Autant de questions qui appellent un changement de paradigme.
Les objectifs du projet ASSTER pour répondre à ce besoin de connaissance
Le projet ASSTER vise à explorer différentes manières de mieux comprendre la contribution associative aux territoires pour accompagner ce changement de paradigme à travers 4 axes complémentaires.
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Un premier axe permettra d’analyser les besoins de connaissance des acteurs publics territoriaux, élus et fonctionnaires, pour mieux appréhender la contribution associative aux territoires. Après avoir identifié les besoins de connaissance des associations sur cette thématique, cet axe permettra également à l’Institut d’étudier les convergences ou divergences entre les besoins associatifs et ceux des acteurs publics territoriaux.
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Un second axe s’attachera à faire un état des lieux de l'utilisation des données des acteurs publics locaux sur les financements associatifs, pour une meilleure connaissance de la vie associative et des territoires associatifs. Alors que ces données sont en très grande partie publiques, leur hétérogénéité et l’hétérogénéité de leurs modes de collecte par les différents échelons de collectivités ne permettent pas aujourd’hui de les consolider à l’échelle territoriale et donc de les analyser.
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Un troisième axe s’intéressera à bâtir une typologie/cartographie des dynamiques et relations territoriales des associations. Au-delà des typologies habituelles par taille des organisations et rattachement à un secteur d’activité, il s’agira ici d’établir des catégories d’acteurs associatifs en fonction de leurs différents rapports au territoire, permettant ainsi de décrypter les mécanismes de l’ancrage territorial et de la création de valeur territoriale par les associations.
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Un dernier axe étudiera les dispositifs locaux de coproduction et de diffusion de connaissances sur la vie associative entre acteurs associatifs, chercheurs et acteurs publics territoriaux. Quelles représentations ont ces différents acteurs des apports associatifs aux territoires ? C’est ce que nous interrogerons ici en comparant les modalités de travail des différents dispositifs identifiés, et en évaluant leurs apports respectifs sur les représentations locales du monde associatif ainsi que dans la valorisation de sa contribution territoriale.
Une recherche participative portée collectivement par un large consortium
Pour répondre à l’ensemble de ces enjeux, l’Institut a mobilisé un large consortium composé de chercheurs de différentes disciplines, de réseaux associatifs territoriaux et appuyé par la mobilisation d’acteurs publics territoriaux.
Un premier travail conséquent de co-construction du projet de recherche participative a été conduit en 2023 et toutes les expertises seront impliquées dans la conduite des travaux de recherche programmés sur plusieurs années.
Nous vous informerons des avancées du projet au fur-et-à-mesure, avec de premières actions lancées tout prochainement en partenariat avec le Département de Seine Saint-Denis !
Merci à notre comité de pilotage : Emmanuel Bioteau, Laurent Fraisse, Brigitte Giraud, et Bernard Pecqueur.
Merci à tous les participants à notre consortium et aux personnes qui se sont impliquées dans la démarche : Cecilia Cauchy, Richard Gaillard, Noemie Lebrun, Damien Rousselière, David Chaufer, Erwann Favre, Luciana Ribeiro, Sylvain Rigaud, Ivana Ceranova, Josiane Stoessel, Sarra El Idrissi, Yasmine Cometa, Roxane Duvernois, Anna Grabowicz, Christine Edel, Amélie Tamburini, Florestan Groult, Khalifa AB Pouye, Camélia Croyal, Corentin Roquebert, Sophie ZANA, Frédérique LE GOFF , Florian Szynal, lucile Manoury, Yann Lecorps, Valérie Dao-Duy, Elise Levinson.
