7 solutions afin de faire respecter l’égalité homme-femme dans votre entreprise

1. Mettre en place un processus de recrutement paritaire

La loi française oblige aujourd'hui les entreprises à proposer des offres d’emploi absolument inclusives (art. R. 1142-1 du Code du Travail). On peut donc recruter un secrétaire ou bien une ingénieure. Il est évidemment interdit d’écarter un candidat à cause de son sexe, de sa situation familiale, de sa grossesse, ou bien de son état de santé. À ce titre, il n’existe aucune obligation pour le candidat de mentionner son sexe/genre sur le CV.

2. Rémunérer les femmes aussi bien que les hommes

Le sujet de la rémunération homme-femme reste délicat. Depuis 2018, l’employeur doit s’assurer d’une égalité de rémunération parfaite à poste égal. L’index d’égalité professionnelle mis en place par l’État affecte aujourd’hui toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Si les sanctions restent malheureusement minimes, il n’est pas exclu qu’elles se renforcent à l’avenir.

3. Recruter des femmes pour des postes à responsabilités

Si la loi oblige les employeurs à rémunérer les hommes et les femmes au même niveau, pourquoi persiste-t-il des inégalités criantes (24 % de différence en 2024) ? C’est parce que les femmes sont plus susceptibles d’être recrutées pour des postes subalternes, précaires ou en intermittence. Par ailleurs, elles n’arrivent toujours pas à briser le plafond de verre qui leur permettrait d’accéder à des postes à responsabilité.

Certes, les employeurs rémunèrent globalement les femmes au même niveau que les hommes à poste égal (4% de différence subsistent). Cependant, ils restent globalement libres de donner les meilleurs postes aux hommes. Si vous souhaitez que votre entreprise soit actrice du changement, il vous faut combattre ce biais. C’est pourquoi le 50/50 devrait se retrouver à chaque strate de votre entreprise, quels que soient les postes.

4. Combattre l’autocensure des femmes

Le sexisme est omniprésent : il guide le comportement des hommes, mais aussi celui des femmes. En entreprise, les femmes sont plus susceptibles de s’autocensurer pour diverses raisons. Il est du devoir de l’entreprise d’encourager l’ambition des femmes. À travers la formation, le coaching, le mentorat… l’entreprise peut permettre à ses salariées d’évoluer dans la hiérarchie. Ce peut être un moyen très efficace de lutter contre le problème susmentionné. De plus, une salariée qui sentira soutenue sera plus fidèle à l’entreprise.

5. Penser la question de la parentalité

En 2018, 84% des femmes estimaient que la maternité avait un impact négatif sur leur carrière. Aujourd’hui, il est temps que l’entreprise française entre dans la modernité et soutienne les femmes dans leur parentalité. Dès le recrutement, l’entreprise doit faire preuve d’une politique inclusive concernant la question parentale. On peut lancer plusieurs pistes de réflexion : 

• une politique de télétravail plus flexible ;
• des services de crèche pour les moyennes et grosses structures ;
• last but not least, des congés paternité plus longs pour les hommes.

Ce dernier point est particulièrement important, car il permet une redistribution de la charge mentale et des tâches ménagères entre les genres. Loin de voir la parentalité comme une simple contrainte à la productivité, l’entreprise doit embrasser cette part indispensable de la vie économique.

6. Reconnaître que les politiques égalitaires favorisent la croissance

Une femme heureuse est une femme qui travaille mieux. Ça fonctionne aussi pour les hommes, mais ce n’est pas le sujet ! En aménageant des politiques flexibles, on favorise le bien-être de la salariée et on encourage sa productivité. De plus, la mise en place d’une politique RSE performante a des effets bénéfiques sur le bien-être de toute l’entreprise. L’égalité homme-femme a en outre un impact positif sur l’image de l’entreprise, notamment auprès des clients et des investisseurs potentiels.

7. Lutter contre les violences sexistes contre les femmes

L’entreprise française reste trop complaisante face aux violences sexistes. Sur le marché du travail, 9 femmes sur 10 déclarent avoir subi une situation sexiste. Souvent, les RH sont plutôt inefficaces dans ce genre de conflits, et les salariées se tournent vers des collègues. Dans le pire des cas, elles s’autocensurent afin d’éviter les répercussions. Dans ce contexte, il est primordial de former tout le personnel, et en particulier les ressources humaines, afin de lutter contre ces situations encore trop prégnantes.