Pourquoi mettre en place une démarche RSE dans votre entreprise ?

Pour s’engager de manière sincère

Il s’agit de la raison la plus simple, si bien qu’elle est parfois oubliée ! Au-delà des intérêts tangibles et intangibles, la RSE devrait témoigner avant tout d’un intérêt et d’un engagement sincère de l’entreprise sur ces thématiques essentielles. Pour rappel, la RSE est la mise en place de stratégies de développement durable, qui se base sur la définition du Sommet de la Terre de Rio (1992) : concilier protection de l’environnement, équité sociale et développement économique. Au fil du temps, la RSE s’est enrichie, notamment grâce à la norme ISO 26000, créée par l’AFNOR en 2005. Cette norme s’articule en 6 questions centrales :

1. Droits de l’Homme ;
2. Relations et conditions de travail ;
3. Environnement ;
4. Loyauté des pratiques ;
5. Consommateurs ;
6. Communautés et développement local.

En tant que parties prenantes et actrices de l’économie, les entreprises se doivent de prendre en compte l’impact de leur activité économique. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’ignorer l’importance de ces questions.

Une démarche RSE contribue à l’image de marque de l’entreprise

Un engagement sincère dans le domaine de la RSE se traduit par une amélioration de l’image de marque de l’entreprise. En améliorant votre image de marque, vous renforcez la confiance des éléments internes (salariés, managers) aussi bien qu’externes (actionnaires, consommateurs, business angels). Cette confiance renforcée vous permet de récolter des bénéfices financiers aussi bien qu’extra-financiers.

Les avantages financiers d’une démarche RSE

Un rapport RSE de 2016, réalisé par France Stratégie, montre qu’il existe un écart de 13 % en moyenne entre la performance économique d’une entreprise mettant en place une politique RSE et une entreprise qui ne fait rien. Surprise : les entreprises mettant en place des démarches RSE sont plus performantes. France Stratégie suggérait différentes causes pour expliquer cette différence : 

1. Une cause directe : la politique de RSE contribue directement à la performance économique ;
2. Cause indirecte #1 : la RSE a amélioré l’efficacité organisationnelle de l’entreprise, et par ricochet, le chiffre d’affaires ;
3. Cause indirecte #2 : l’entreprise est plus attractive pour les salariés qui sont eux-mêmes plus motivés, donc plus productifs, performants, etc.

Une autre enquête de 2022, réalisée auprès de 500 entreprises labellisées RSE, confirme les bénéfices économiques de la démarche : les bonnes pratiques paient et sont validées par les marchés, lesquels montrent une confiance renforcée.

Cette confiance est non seulement due à l’adoption d’une démarche vertueuse par l’entreprise, mais également à la structuration des informations données. En se basant sur l’ISO 26000, les entreprises peuvent proposer un reporting clair et exhaustif qui renforce leur crédibilité. Le bénéfice est d’autant plus visible au sein des petites structures, lesquelles n’ont souvent pas l’habitude de standardiser l’information.

Des économies non-négligeables à l’échelle du salarié

S’engager dans une démarche RSE permet également de faire des économies à l’échelle du salarié. Les gestes responsables et les économies d’argent vont souvent de pair : préparation d’une lunchbox, utilisation responsable de l'électricité et de la wifi, baisse du chauffage, etc.

Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), l’économie la plus substantielle que pourraient faire les entreprises serait une extension du télétravail à 3 jours par semaine. Cela constituerait une économie de 500 000 barils de pétrole par jour dans les pays avancés (qui représentent 45 % de la demande mondiale).

Les avantages extra-financiers d’une démarche RSE

Au-delà de son chiffre d’affaires, la bonne santé d’une entreprise peut être évaluée en analysant son capital extra-financier : capital humain, capital client, capital structurel, capital d’innovation et de processus. L’essentiel de ces éléments ne sont pas repris dans les états financiers d’une société. Pourtant, en 2024, le capital immatériel représente deux tiers de la valeur totale des entreprises.

L’un des buts de la labellisation RSE consiste à évaluer la qualité de ce capital immatériel. Le label engagé RSE (AFAQ 26000) cherche à identifier les actions mises en place par les entreprises pour leurs parties prenantes : clients, salariés, actionnaires, fournisseurs, et l’environnement. Par exemple, ce label RSE doit déterminer si les conditions de rémunération des salariés sont équitables, et si les conditions de travail sont bonnes. Afin de standardiser le reporting des performances extra-financières, l’Europe a adopté en 2022 la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD).

Capital matériel et immatériel n’existent pas séparément : en cas de négligence de votre capital immatériel ou de votre démarche RSE, l’impact s’en fera ressentir sur les performances économiques de votre entreprise.

Impact d’une démarche RSE sur l’innovation

À travers la manière dont elle affecte la gouvernance de l’entreprise et nous pousse à nous remettre en question, la RSE constitue un terreau fertile pour l’apparition d'innovations. Près de 65 % des organisations interrogées estiment que leur rapport à l’innovation a changé depuis la labellisation. En outre, 70 % d’entre elles s’orientent vers une conception plus éco-responsable de leurs produits et services. Selon un baromètre éco-conception de l’Ademe datant de 2020 : 

• 34 % des structures engagées dans une démarche d’éco-conception voient leur volume de ventes augmenter ;
• 40 % estiment qu’il s’agit d’un bon moyen d’anticiper les évolutions du marché.

En effet, la prise de conscience collective des problématiques de la RSE par le public (notamment les actionnaires et les consommateurs) font de l’anticipation un facteur décisif dans ce domaine. Généralement, les entreprises les plus performantes savent anticiper les opportunités du marché en analysant bien les attentes et les besoins des parties prenantes.

L’impact de l’engagement RSE sur les collaborateurs

La démarche RSE a un impact très positif sur l’implication des collaborateurs au sein de l’entreprise. Lorsque les salariés sentent que leurs valeurs sont alignées avec celles de l’entreprise, ils travaillent tout simplement mieux… souvent de manière inconsciente ! De plus, les démarches RSE rendent les entreprises plus attractives pour des candidats potentiels : elles attirent des profils de meilleure qualité, souvent très motivés. C’est notamment le cas pour les profils les plus jeunes, particulièrement sensibles aux problématiques de développement durable.

Par ailleurs, les démarches de RSE permettent de mettre en place des pratiques internes plus respectueuses du travailleur : santé mentale, bien-être et QVT font partie du pôle social de la RSE. Résultat ? Les entreprises fidélisent plus facilement les salariés. En bref, la RSE n’est pas un simple discours ; elle permet à l’entreprise de se remettre profondément en question, et de joindre le geste à la parole.

Le saviez-vous ?

Certaines entreprises engagées dans une démarche RSE permettent à leurs salariés de s’investir dans des projets de sens avec le mécénat de compétences. Le mécénat de compétences offre la possibilité à l’entreprise de mettre l’un de ses collaborateurs au service d’un organisme d’intérêt général. En retour, l’entreprise récupère 60 % des charges investies dans le salarié ; une collaboration gagnant-gagnant qui donne des avantages fiscaux à l’entreprise et a un impact positif sur son image de marque. De son côté, le salarié s’investit dans un projet qui lui tient à cœur. Cela a souvent un impact positif sur sa motivation, son bien-être, et lui permet d’ajouter de nouvelles compétences à son CV.

Conclusion : une démarche RSE permet à l’entreprise de devenir actrice d’un éco-système

Aujourd’hui, une entreprise ne peut plus se contenter de générer du chiffre d’affaires en vase clos ; elle fait partie d’un écosystème dans lequel elle travaille en collaboration avec des parties prenantes : 

1. Consommateurs ;
2. ONG, associations ;
3. Syndicats, salariés ;
4. Pouvoirs publics ;
5. Et d’autres (villages, etc.).

L’engagement RSE nécessite un dialogue. La finalité ? Que toutes les parties prenantes y trouvent leur compte. La RSE peut sembler constituer une contrainte, mais il s’agit en réalité d’un processus collaboratif dont tous les participants sortent renforcés, y compris l’entreprise. Les bénéfices de la RSE sur l’entreprise sont aussi bien financiers qu’extra-financiers :

• d’une part, les actionnaires et les marchés accordent plus de confiance à une entreprise vertueuse ;
• d’autre part, les salariés s’investissent davantage, en ayant le sentiment que leur mission dépasse les murs de l’entreprise.

Enfin, l’engagement dans une démarche RSE peut véritablement constituer une étape de maturation, notamment pour les petites entreprises qui peuvent ainsi mieux définir leur raison d’être, leur reporting, et leur système de gouvernance.