Aller au contenu principal
Par Le RAMEAU - Publié le 5 avril 2024 - 15:10 - Mise à jour le 8 avril 2024 - 10:55
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Méthode(s) : de la théorie à la pratique !

Comme chaque mois, Le RAMEAU fait la « gazette de l’ODD 17 en pratiques ! ». Le mois de mars a été consacré à l’articulation entre « Théorie(s) » et « Pratique(s) ». Qu’en retenir en synthèse ?

Méthode(s) : de la théorie à la pratique ! - Crédit photo : DR.
Méthode(s) : de la théorie à la pratique ! - Crédit photo : DR.

Il y a six mois, le 5 octobre 2023, le colloque « Jeunes & Territoires 2050 » était l’occasion de publier le livre « Commun(s) » : discours sur la méthode vers le « Pari de la confiance ». Ce dernier propose une démarche en 4 étapes pour cheminer en « Commun(s) » lorsque personne ne peut (encore) savoir comment relever un défi systémique : le dialogue en confiance, la sémantique partagée, la méthode pratiquée ensemble et l’infrastructure en « Commun(s) ». C’est cette démarche qui a été utilisée pour promouvoir au mois de mars les articulations entre les pratiques de terrain innovantes et les cadres théoriques d’action dans lesquelles elles s’inscrivent.

Le « dialogue en confiance », incarné par une diversité de communautés mobilisées

Du Réseau des 350 catalyseurs territoriaux mobilisés pour illustrer la diversité des pratiques territoriales au panel des 40 intervenants de l’Ecole de Paris qui, depuis 2014, ont témoigné sur les modalités innovantes qu’ils ont mis en place pour (re)concilier « Economie & Sens », le dialogue en confiance entre acteurs issus de profils radicalement différents est au cœur de la valeur du regard croisé sur la diversité des réalités auxquelles nous sommes quotidiennement confrontées.

Si nous voulons appréhender de manière systémique – tous acteurs, tous domaines, tous territoires – les transitions, alors il nous faut prendre conscience de l’importante de faire dialoguer des acteurs qui n’en ont pas culturellement et opérationnellement l’habitude. Que ce soit au niveau des Territoires, des infrastructures ou des organisations publiques & privées, ce (ré)apprentissage est au cœur de la transformation que nous vivons actuellement. Dans ce contexte, la mise en débat du rôle des acteurs académiques, tant côté recherche qu’enseignement, est un réel enjeu stratégique. Le mois de mars a été l’occasion de l’illustrer, d’en questionner les conditions et d’en proposer des modalités adaptées à cette rencontre entre « praticiens » et « chercheurs » qui n’est pas (toujours) aussi simple qu’elle peut paraître de prime abord. La "communauté" des 120 chercheurs animée par l’Institut de Recherche de la Caisse des Dépôts et Le RAMEAU est là pour en témoigner.

Le séminaire de recherche "Territorialisation des transitions, quel(s) rôle(s) pour les acteurs académiques ?" a été à ce titre très riche d’enseignement. Il marquait la 7ème étape du cheminement engagé fin 2017, et donnera lieu à un cahier de recherche dédié publié le 21 novembre prochain à l’occasion du Salon des Maires (cf. article « Théorie(s) » & « Pratique(s) » : des mots aux actes !).

La sémantique partagée, illustrée autour de trois mots « pivots »

Pour préparer ce débat avec les enseignants et les chercheurs, deux « outils » avaient été prévus : le cahier de recherche « ODD 17 : Economie(s) & Territoire(s) » pour rendre compte des résultats de la recherche empirique sur la territorialisation des transitions, et un éclairage sur la sémantique utilisée.

Après les mots "Commun(s)"  "Territoire(s)", "Jeune(s)", "Valeur(s)" et "Trajectoire(s)" éclairés les mois précédents, ce fut la sémantique "Théorie(s)", "Pratique(s)" et "Transition(s)" qui fit en ce mois de mars l’objet d’un questionnement polysémique. Au cœur même du dialogue se trouvent les mots, et c’est souvent l’absence de débat autour des multiples définitions qu’ils peuvent recouvrir qui empêche toute capacité à croiser les regards utilement, y compris pour partager des convictions contradictoires, souvent fécondes.

L’Appel du 5 mars de Claude ALPHANDERY, juste avant de nous quitter, était en ce sens un testament d’une grande valeur universelle pour lutter contre la barbarie. Il résonne avec son Appel à la co-construction en introduction du livre collectif « bien commun : vers la fin des arrogances » de 2016 : « Face aux enjeux de ce début de XXIème  siècle, il me semble que la co-construction territoriale est le maquis d’aujourd’hui ! ».

Les méthodes pratiquées ensemble, mises en débat pour être largement diffusées

7 ans après cette invitation à inventer de nouvelles méthodes de nombreuses avancées sont à souligner pour ne pas perdre confiance dans l’Avenir en « Commun(s) ». Elles placent les Territoires au cœur de notre capacité à inventer ensemble ce qu’aucun ne saurait faire seul,

Les bonnes nouvelles sont d’abord du point de vue de la (re)connaissance de la valeur du « jouer collectif ». Les Jeudis de l’ODD 17 nous ont (dé)montré ce mois-ci la diversité des témoins qui peuvent en rendre compte ; que ce soit autour du Récit de Bettina LAVILLE le 7 mars, de l’interview « 3 questions à… » Anne-Valérie CRESPO le 14 mars, du webinaire « ODD 11, la mobilité pour tous ! » avec Wimoov le 21 mars, ou du podcast « ODD 11, la mobilité au cœur des territoires » du chroniqueur Patrick LONCHAMPT le 28 mars. Tous ces exemples incarnent l'ODD 17 en pratique.

Ensuite, du point de vue méthodologique aussi les avancées sont notables. Citons notamment le nouveau parcours offert aux gouvernances des actions, acteurs et alliances d’intérêt général pour (re)définir leur équilibre socio-économique (cf. mode opératoire sur la plateforme « Trajectoires socio-économiques »).   

L’infrastructure en « Commun(s) », ancrée par un anniversaire symbolique

Alors certes, beaucoup reste à faire pour accélérer la territorialisation des transitions, mais cela ne justifie pas de ne pas voir les actions déjà engagées en ce sens. Les Territoires sont riches de leurs démarches innovantes (cf. article "l’Esprit des Lieux"), et ils ne sont pas seuls. De plus en plus d’acteurs nationaux se mobilisent pour (re)inventer ensemble des solutions qui permettent à la fois de réduire les fragilités et d’inventer de nouveaux moteurs socio-économiques durables.

Le mois de mars nous en a donné un exemple concret en termes d’infrastructure en « Commun(s) » : les deux ans de la plateforme « Expertises.Territoires » lancée par le CEREMA. Le webinaire du 20 mars en explique les enjeux : articuler numérique et proximité au service du « premier kilomètre des besoins » (à voir en replay). Le CGDD et Le RAMEAU ont pu témoigner de la valeur de ce travail réalisé en co-construction pour mieux répondre ensemble aux besoins des Territoires.

Alors que faire maintenant ?

Les 7 Actes du mois de mars ont pu (dé)montrer la diversité des moyens pour faire des liens entre « praticien(s) » et « chercheur(s) ». Les résultats nous invitent aujourd’hui à aller plus loin. Le mois d’avril permettra donc d’éclairer la manière de valoriser l’économie d’alliance sans laquelle nous ne réussirons pas la territorialisation des transitions (cf. article « Ensemble, accompagnons les transitions »).

Ce mois d’avril commence bien avec le Grand Défi Ecologique de l’ADEME, du 3 au 6 avril. Le RAMEAU y est invité à partager les fruits de ses travaux de recherche empirique. Après « Anticiper 2050, c’est agir maintenant » en 2022, cette seconde édition est organisée autour du thème « Activons ensemble les solutions ». Elle vise à valoriser les innovations et à favoriser les échanges sur les bonnes pratiques pour relever le défi de la transition écologique. Une façon didactique de parler de l’ODD 17 en pratiques.

Pour en apprécier toutes les modalités, découvrez la newsletter qui fait la rétrospective d’un mois de mars entre « Théorie(s) » et « Pratique(s) » …

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer