L'engagement citoyen perdure dans un contexte difficile pour les associations, selon un baromètre
La moitié des Français pratiquent une activité associative ou collective, selon la 4e édition du Baromètre de l'engagement citoyen et solidaire, réalisée par OpinionWay pour HelloAsso. La moitié d'entre eux ont également effectué un don à une association au cours de la dernière année. Des chiffres plutôt rassurants, dans un contexte où le soutien des pouvoirs publics aux associations est pourtant en constante baisse.
La moitié des Français pratiquent au moins une activité associative ou une activité collective en dehors du travail ou de l'école, selon le 4e Baromètre de l'engagement citoyen et solidaire, réalisé par OpinionWay pour HelloAsso auprès d'un échantillon représentatif de 1027 personnes. Un chiffre qui varie peu depuis le premier baromètre, réalisé en 2022.
Parmi ces activités, le sport arrive en tête (24 % des personnes interrogées le citent), suivi par l'art et la culture (16 %), l'action sociale ou humanitaire (8 %), et la protection de l'environnement (8 %).
Or 85 % des personnes interrogées estiment que participer à une activité associative ou collective est une forme d'engagement. 85 %, de même, estiment que participer à une activité associative, c'est aussi soutenir activement l'association qui propose cette activité.
En revanche, 73 % jugent qu'il devient difficile pour eux de s'engager dans une nouvelle activité collective, par manque de temps, manque d'information, peur de l'inconnu, manque de compétences ou autre. Et 64 % qu'il est difficile de s'engager sur le long terme auprès d'une association ou dans une activité de groupe.

Le rôle des pouvoirs publics dans le financement et dans l'incitation aux dons
Quand on les interroge sur le type d'acteurs qui devraient financer les associations, c'est l'État qui est le plus cité, par 58 % des personnes, dont 26 % qui le citent en premier. Suivent les personnes aisées et les philanthropes (57 %), puis, à égalité, l'ensemble des citoyens, les collectivités territoriales, les fondations privées et les entreprises (50 %).
Par ailleurs, 51 % des Français indiquent avoir fait un don à une association au cours des 12 derniers mois. Parmi les motivations qui les ont poussées à faire ce ou ces dons (une même personne pouvant citer plusieurs motivations), 41 % des Français citent l'altruisme (pour soutenir une cause importante à leurs yeux ou par empathie) et 17 % le devoir (par devoir citoyen ou parce qu'ils se sont sentis obligés de faire un don à une association).
Les 49 % de Français qui n'ont pas fait de dons l'expliquent par le manque de moyens (28 %) ou le fait que cela ne les intéresse pas ou qu'ils n'y pensent pas (21 %).
46 % des personnes interrogées estiment par ailleurs que ce qui les a incitées ou ce qui pourrait les inciter à faire un don à une association est le fait que la cause qu'elle défend les touche personnellement, 43 % le fait qu'elles ont confiance dans l'utilité et l'efficacité de l'association, et 40 % la transparence de l'association sur l'usage des dons. La possibilité de déduire les dons de leurs impôts est cité par 28 % des Français.
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Par ailleurs, 74 % identifient au moins une action qui pourrait être mise en place par les pouvoirs publics pour mieux encourager la générosité des citoyens : 35 % citent le fait d'apporter de l'information claire et transparente sur l'association (type « labels »), pour rassurer les potentiels donateurs ; 34 % le fait de proposer des avantages fiscaux plus avantageux et qui concerneraient toute la population, comme des crédits d'impôt plutôt que des réductions fiscales ; 23 % l'idée de créer un « Pass'asso », qui permettrait de cumuler des « points de générosité » donnant accès à des services publics, sportifs ou culturels.
Camille Dorival 