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Par Une Luciole dans la nuit - Publié le 16 octobre 2025 - 12:55 - Mise à jour le 16 octobre 2025 - 12:56
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Dépistage du cancer du poumon : un enjeu majeur de santé publique

En France, le cancer du poumon reste la première cause de mortalité par tumeur maligne, responsable de plus de 30 000 décès chaque année. Pourtant, contrairement au cancer du sein ou du côlon, aucun dépistage organisé n’existe encore. Un retard que le programme pilote IMPULSION, lancé par l’Institut National du Cancer (INCa), ambitionne de combler.

Un dépistage qui pourrait sauver des milliers de vies

Le cancer du poumon progresse souvent sans symptômes jusqu’à un stade avancé, où les chances de survie chutent brutalement. Lorsqu’il est détecté tôt, le taux de survie grimpe pourtant jusqu’à 80 %, contre seulement 20 % en moyenne aujourd’hui.

Le scanner thoracique à faible dose (CTLD) est aujourd’hui reconnu comme la méthode la plus efficace pour repérer précocement les lésions pulmonaires chez les personnes à risque — notamment les fumeurs et anciens fumeurs de 50 à 74 ans. Des pays comme les États-Unis, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni l’ont déjà adopté, avec des baisses de mortalité de 20 à 25 %, voire jusqu’à 33 % chez les femmes.


Un tournant avec le programme pilote IMPULSION

Après des années d’hésitation, la France amorce enfin un virage. En 2024, l’INCa a lancé IMPULSION, un programme pilote visant à tester la faisabilité d’un dépistage organisé à grande échelle. Le projet, soutenu par 29 partenaires, ciblera dès 2025 les populations les plus exposées (50-74 ans, fumeurs ou ex-fumeurs récents), dans plusieurs régions pilotes.

Objectifs :

  • affiner les critères de sélection,
  • évaluer les moyens logistiques et médicaux,
  • anticiper un déploiement national d’ici 5 à 10 ans.

Des défis encore à relever

Mettre en place un dépistage organisé suppose de lever plusieurs obstacles :

  • Identifier les personnes à risque, souvent éloignées du système de soins ;
  • Garantir l’accès au scanner à faible dose sur tout le territoire ;
  • Limiter les faux positifs et découvertes fortuites ;
  • Associer le dépistage à un accompagnement complet : information, suivi, sevrage tabagique.

Agir dès maintenant

En attendant la généralisation du dépistage, les professionnels de santé ont un rôle clé : informer, sensibiliser et orienter les personnes à risque vers des centres spécialisés comme l’Institut Gustave Roussy. Chez Une Luciole dans la Nuit, nous rappelons que détecter tôt, c’est donner une vraie chance de guérison. Un diagnostic précoce, c’est souvent la différence entre la survie et la fatalité.


Sources :

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