Emploi : agir en faveur des métiers en tension

Pourquoi ces métiers sont-ils en tension ?

Les difficultés de recrutement du secteur social et médico-social, à l’œuvre depuis plusieurs années, se sont considérablement aggravées avec la reprise de l’activité lors la crise sanitaire. En 2021, les aides-soignants et les aides à domicile en général s’affichent dans le top 10 des métiers les plus recherchés. Parallèlement à cette pénurie de candidats, le vieillissement de la population engendre une augmentation constante des personnes en perte d’autonomie. Conséquence : le secteur de l’aide à la personne connaît un besoin en recrutement d’environ  350 000 professionnels d'ici à 2025, selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion en 2021– un chiffre voué à accroître à court et moyen termes.

Pourtant, les professions du bien vieillir et du prendre soin sont des métiers d’avenir, porteurs d’emploi et d’activité partout dans les territoires. Ce sont aussi des métiers à forte dimension humaine, utiles aux plus fragiles.

Or il s’agit d’emplois aujourd’hui dévalorisés. Pourquoi ? Parce qu’ils sont mal connus, peu attractifs auprès des étudiants et que les conditions d’exercice peuvent parfois être difficiles. Certains emplois ne rencontrent pas de candidats en raison d’un manque de lisibilité des compétences requises. Au bout du compte, ce sont d’une part les aidants – livrés à eux-mêmes –, et d’autre part les territoires – en mal d’offres de services – qui souffrent de ces difficultés de recrutement.

Pour agir sur ces points de blocage, l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE accompagne des projets bénéficiant directement aux métiers eux-mêmes, afin de contribuer à leur redonner l’attractivité dont ils ont besoin.

AG2R LA MONDIALE : une approche innovante et inclusive

Déjà engagé auprès des acteurs du retour à l’emploi, AG2R LA MONDIALE prend la problématique à la source afin de restaurer un équilibre vertueux sur les métiers du bien vieillir et du prendre soin, notamment.

C’est une nouvelle façon d’aborder le sujet, qui est une problématique majeure du système économique et social. Nous avons connecté deux thématiques, celle du bien vieillir et celle de l’emploi. »

Stéphane Sébastiani

Pour résoudre l’équation, le Groupe s’appuie sur son réseau de partenaires, dont Tous Tes Possibles et les Collectifs Emploi répartis partout en France. Ensemble, ils mènent une action déployée en trois principes directeurs.

Le premier, changer de posture et de discours sur ces métiers pour susciter de nouvelles vocations parmi les candidats, y compris ceux qui n’envisageaient pas nécessairement cette voie. Le second, accompagner et redonner confiance en valorisant les talents et les aptitudes, mais aussi en préparant les candidats psychologiquement et physiquement à leurs fonctions. Ce faisant, des solutions aux difficultés périphériques peuvent être mises en place, notamment autour de la mobilité. Enfin, dernier axe complémentaire : préparer le terrain côté entreprises pour que l’accueil des nouvelles recrues soit réalisé dans les meilleures conditions.

Deux expérimentations éclairantes

AG2R LA MONDIALE accompagne le Collectif l’Humain d’abord dans un projet innovant, celui de donner une pleine autonomie aux professionnels de l’aide à domicile sur le terrain. Par équipe, ils changent leur modèle d’organisation et s’occupent eux-mêmes de la gestion quotidienne des plannings et des interventions. Cette autonomisation conduit à davantage de qualité de vie au travail et à une attractivité accrue de ces métiers, mais aussi à une plus grande qualité de service. Une étude est actuellement pilotée par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA), en partenariat avec AG2R LA MONDIALE, pour évaluer l’expérimentation d’équipes locales autonomes dans quatre départements – l’Aine, l’Eure, le Nord et l’Orne.

Dans la filière agroalimentaire, secteur lui aussi en tension, AG2R LA MONDIALE et Vitagora co-construisent en Bourgogne-Franche-Comté un parcours pour le retour à l’emploi des actifs les plus fragiles. Son principe : répondre aux besoins des industries agroalimentaires présentes sur le territoire et y associer les structures d’insertion et d’activité économique (SIAE). Une enquête préalable a été menée pour déterminer les besoins précis en main d’œuvre ainsi que les caractéristiques des postes identifiés (organisation, compétences, parcours d’intégration, canaux de recrutement). Cette étape initiale a démontré la pertinence de la création d’un parcours d’accompagnement sur mesure, aussi bien du côté des entreprises que des candidats. Et la nécessité d’agir, une fois de plus, au plus près des territoires et de ses demandeurs d’emploi.