AG2R LA MONDIALE – « notre rôle est de lever les freins à l’emploi »

• Quelle est la démarche de l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE en matière d’emploi ?

Stéphane Sébastiani : Nous voulons aider ceux qui, parmi les demandeurs d’emploi, sont les plus éloignés du retour à l’activité. De nombreux individus n’ont pas les mêmes chances que d’autres de se former ou de trouver un travail. Ils sont stigmatisés en raison de leur origine, de leur sexe, de leur âge ou de leur handicap. En tant qu’action sociale d’AG2R LA MONDIALE, notre rôle est de lever les freins à l’emploi, c’est-à-dire tout ce qui se trouve à sa périphérie, comme la mobilité, la santé, le logement ou encore l’accès aux droits.

Valérie Langlois : Nous soutenons en effet le retour à l’emploi des actifs les plus fragiles. Fin 2021, parmi les chômeurs de longue durée et donc sans activité depuis plus d’un an, la part des séniors était de 60 % contre 42 % dans l’ensemble de la population. Nous souhaitons redonner confiance aux séniors en valorisant leurs talents, leurs aptitudes et leur potentiel. Notre approche se veut positive et bienveillante.

• De quelle manière l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE construit-elle concrètement son action ?

Valérie Langlois : Nous disposons d’accompagnements personnalisés de retour à l’emploi, que nous mettons en œuvre via notre démarche « Écoute, Conseil, Orientation ». Le service ÉCO « Écoute, Conseil, Orientation » est incarné par une équipe de conseillers sociaux AG2R LA MONDIALE, qui, partout en France, identifient et apportent une réponse adaptée en cas de difficulté majeure (logement, perte d’autonomie, santé, handicap, difficultés budgétaires, perte d’emploi, veuvage). Cela passe par des conseils et des aides financières, attribuées en fonction de la situation de chacun (à partir d’un référentiel d’aides individuelles). Par exemple, faire réparer son véhicule et ainsi débloquer une difficulté de mobilité. Nous agissons également collectivement avec les acteurs associatifs de l’accompagnement à l’emploi. Nous soutenons leurs dispositifs mis en place sur le terrain, en augmentant significativement leur impact et leur efficience. En tant que partenaire, nous avons aussi un rôle plus global à jouer, celui de créer des synergies fortes entre ces différents acteurs pour ensuite co-construire des dispositifs communs de réinsertion professionnelle et renforcer leur visibilité.

• L’Adie est l’un de vos partenaires, quelle vision de l’emploi partagez-vous ?

Valérie Langlois : Nous sommes partenaires depuis 2012 de cette association qui soutient partout en France l’emploi des plus fragiles par la création d’entreprise. Un bénéficiaire sur trois financé par l’Adie a plus de 45 ans. Tout comme l’Adie, nous sommes convaincus que l’entrepreneuriat individuel est un véritable levier d’insertion professionnelle pour les séniors économiquement fragiles. Pour qu’ils créent leur propre emploi, l’association leur accorde des solutions de financement, sous la forme d’un micro-crédit professionnel ou d’un micro-crédit mobilité. Leur accompagnement est personnalisé, fondé sur des valeurs que nous partageons comme la confiance, la solidarité et la responsabilité. Cette approche positive et bienveillante, qui est aussi celle de l’action sociale d’AG2R LA MONDIALE, permet aux séniors de reprendre confiance en eux. En 2020 et 2021, nous avons mené le projet « Séniors en Emploi ». L’objectif était d’accompagner sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine et de la Guyane 2 000 séniors parmi nos ressortissants AG2R LA MONDIALE. Nous avons procédé à une analyse fine des besoins de chaque territoire pour y répondre au mieux. L’accompagnement était très complet, allant de l’évaluation initiale du projet d’entreprise jusqu’à son démarrage effectif.

Stéphane Sébastiani : L’Adie a cette capacité de redonner confiance grâce à l’entrepreneuriat. Les individus sont ensuite libres de continuer leur projet ou de revenir au salariat, forts d’une expérience de chef d’entreprise et des compétences acquises. En tant qu’acteurs de terrain, les structures comme l’Adie sont en vigilance des fractures sociales. Elles plaident pour des populations en difficulté, marginalisées, auxquelles elles apportent des solutions. Cette démarche rejoint totalement la nôtre.

• Sur le volet du retour à l’emploi des femmes, en quoi consiste le partenariat avec Des Étoiles et des Femmes ?

Stéphane Sébastiani : L’action sociale d’AG2R LA MONDIALE est l’un des grands partenaires du projet Des Étoiles et des Femmes, aujourd’hui labellisé par la Fondation La France s’engage. Nous y avons cru dès le début. D’abord créé en région PACA, il a ensuite essaimé un peu partout en France. Ce projet s’adresse aux femmes vivant dans les Quartiers Prioritaires de la Ville, qui souhaitent faire de la cuisine leur métier et en sont empêchées par de nombreux freins comme l’éloignement, la mobilité, la garde d’enfants, etc. Des Étoiles et des Femmes leur propose d’intégrer une formation d’un an, débouchant sur l’obtention d’un CAP. Chaque promotion de 10 à 14 femmes est parrainée par un grand chef. Plus de 80 % des femmes sortent diplômées, attendues par de nombreux recruteurs en manque de personnel. AG2R LA MONDIALE soutient encore aujourd’hui l’ouverture de nouvelles antennes en régions. Des Étoiles et des Femmes est un modèle pensé pour créer un environnement complet, propice à la réussite, dans lequel nous retrouvons notre conviction : aider les plus fragiles à retrouver un emploi par une formation et un accompagnement complet.