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Par Carenews INFO - Publié le 25 mai 2022 - 10:22 - Mise à jour le 27 mai 2022 - 07:35
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5 freins qui expliquent les difficultés des femmes entrepreneures

L’Adie vient de publier une étude qui met en lumière cinq freins tenaces auxquels les femmes entrepreneures doivent faire face pour monter leur projet et trouver des financements.

Les femmes entrepreneures toujours victimes de freins. Crédit : iStock
Les femmes entrepreneures toujours victimes de freins. Crédit : iStock

 

Un peu moins d'un tiers (32,3%) des entreprises en France a été créé par des femmes en 2021, selon le baromètre Infogreffe publié le 8 mars dernier. Les femmes représentent toujours une minorité des entrepreneurs, un constat qui s’explique par des difficultés persistantes à concrétiser leur projet. 

En effet, leurs profils font d’elles, des entrepreneures pas comme les autres. Pour mieux le comprendre et trouver des solutions, cinq freins viennent d’être identifiés dans une dernière étude de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), réalisée par Egæ, avec le soutien de la Direction générale de la cohésion sociale. 

 

5 freins qui empêchent la parité

 

L’étude met en évidence pourquoi l’entrepreneuriat reste un parcours inégalitaire pour les femmes, alors qu’elles sont autant intéressées que les hommes par la création d’entreprise.  

 

  • L’accès aux financements (51%)

Premier constat, pour plus de la moitié. d’entre elles, l'accès au financement demeure difficile : elles ont en effet deux fois plus de chances de se voir refuser un prêt que les hommes.

 

  • L’articulation des temps de vie (25%)

Autres freins, la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale qui a des impacts majeurs pour trois quart des femmes. En effet, elles supporteraient à elles seules la charge mentale de l’organisation familiale. Conséquence, 15 % des femmes cessent leur projet à cause d’une évolution de leur situation personnelle (8 % chez les hommes).   

  • Le syndrome de l’imposteur et le manque de confiance en soi (25%)

 

  • Le manque de soutien de leur entourage (21%) et le sexisme (21%)

Enfin, une femme sur cinq se plaint autant du sexisme que du manque de soutien de leur entourage qui en est le principal responsable.

 Parfois, il peut s’agir d’une simple injonction de la part du conjoint à ne pas empiéter sur le temps dédié à la famille, ou d’un doute formulé par un proche sur leurs compétences et leurs chances de succès. Or on le sait, un projet soutenu par l’entourage a plus de chances de réussir », explique Alice Rosado, directrice générale adjointe de l'Adie.

 

L’association solidaire explique également que les femmes entrepreneures accompagnées ont plus de difficultés socio-économiques lors du lancement de leur projet. Les équipes font le constat, sur le terrain, d’un enchaînement de conséquences inégalitaires : des projets de moindre envergure, les conduisant à obtenir des prêts aux montants inférieurs de 33 % à ceux accordés aux hommes et des chiffres d’affaires de 34 % inférieurs en moyenne. 

 

Des solutions pour inverser la tendance

 

Face à ces constats, l’Adie accompagne les femmes dont les projets n’ont pas accès au crédit bancaire en rééquilibrant cette disparité. En effet, alors qu’elles représentent 40 % des demandes de microcrédits, l’association se mobilise en finançant 44 %, une proportion en progression, mais qui reste loin de satisfaire les équipes. 

 On ne peut pas uniquement viser 50 % de créatrices d’entreprise quand on sait que les inégalités sont complexes et multiples. Il faut regarder les plans de financement, les secteurs d’activité, les montants des financements accordés, la pérennité des entreprises, l’envergure des projets...», explique Alice Rosado.

 

L’Adie s’engage du 30 mai au 2 juin à travers des événements d’informations gratuits pour rendre l’entrepreneuriat accessible à toutes. « Il faut déconstruire les stéréotypes sans créer de nouvelles injonctions. Toutes celles qui veulent entreprendre devraient pouvoir le faire, pas juste celles qui ont des diplômes, du réseau, de l’argent ou encore des métiers dits ‘’d’hommes’’ », a déclaré la directrice générale de l’Adie en conclusion de l'étude. 

 

 

La rédaction 

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