7 bars solidaires pour un déconfinement engagé !

Comment les bars alternatifs parisiens déconfinent-ils ? 

• Le Social Bar 

« On est ravi. Un peu déçu d'ouvrir uniquement une terrasse sachant que l'on a 300 m2 en intérieur. On va essayer de garder l'esprit du social bar en terrasse, de faire parler et se rencontrer les gens en respectant les gestes barrières. On a plein d'idées de jeux pour ça », explique Nivethan Thamilselvan, un des gérants du bar. 

Rencontrer du monde, réactiver une vie de quartier, retrouver des liens sociaux forts, c’était les objectifs du Social Bar à sa création en 2016. Et ce sujet est d’autant plus d’actualité aujourd’hui lors du déconfinement. Situé rue Villiot, à proximité des quais de Bercy et du ministère de l’Economie, le bar propose, habituellement, à ses clients des soirées dansantes, karaokés, blind test. La spécificité du lieu réside dans la cohésion sociale qu’il enclenche. Le bar est financé de manière collaborative, chacun peut devenir co-patron pour soutenir la vie de quartier. 15 % des bénéfices sont réservés à des associations. 

« Les activateurs de convivialité sont une multitude de petits jeux qui poussent les personnes à interagir entre eux. Par exemple, quant on commande un verre, le barman propose de jouer le prix de son verre au dé, mais le dé doit être tiré par un inconnu à qui on demande de jouer pour soi. Ce principe désanonymise les personnes. » , décrit Nivethan.

« On a crée un métier, les agents de convivialité, qui accueillent les clients, les présentes à d'autres tables, créent des jeux, pour produire du lien. », souligne Nivethan. 

• La Recyclerie 

Dans l’ancienne gare du boulevard Ornano, au nord de Paris, on se prépare à l'afflux de parisiens et audoniens qui vont débarquer ce mercredi. Entre ferme urbaine et café-cantine, les clients vont pouvoir reprendre goût aux apéros en terrasse. La Recyclerie est un tiers-lieu d’expérimentation éco-responsable qui propose des ateliers de bricolage et répare 530 kilos de matériaux par an. La philosophie du lieu est le zéro déchet, en effet le bar composte de cinq à huit kilos de déchets par jour dans les deux zones de compostages avec des lombrics. Les Franciliens peuvent y déguster des petits déjeuners à partir de 8h. En bref, un lieu insolite, chargé d’histoire, qui écrit l’avenir. 

Les bars alternatifs en régions

• La Grande Barge (Nantes) 

La durabilité, la qualité et la proximité sont les trois principes de ce bar. Les produits sont issus d’un réseau de 50 paysans, artisans, fournisseurs dont la plupart sont situés à moins de 100 km de Nantes. La démarche de consommer en circuit court est inscrite dans l’ADN de La Grande Barge. Situé rue Grande Biesse, sur les bords de Loire, le bar restaurant propose principalement des produits bio et organise des concerts, conférences et pièces de théâtre. En somme, un lieu où l’on consomme de manière engagée. 

• La Bascule (Rennes) 

Au 2 rue de la Bascule, on se prépare à chavirer dans un monde à la temporalité lointaine. C’est l’heure de rouvrir pour La Bascule. Ce café restaurant et épicerie rennais se définit comme un commerce solidaire, qui travaille uniquement avec des produits locaux, issus du circuit court, provenant d’agriculture de proximité et de jardins sociaux. Un mélange des genres qui permet à La Bascule de proposer une alimentation saine sans vider les porte-monnaies de ses clients. Le bar organise des ateliers de sensibilisation aux techniques de conservation et d’utilisation des herbes médicinales. Le rayon épicerie récupère les surplus de ses fournisseurs, les valorise et évite ainsi le gaspillage. Pour le côté festif lié au déconfinement, La Bascule organisait des débats, des soirées de jeux traditionnels bretons ou autres dîners-concerts. Que nous réserve-t-il ces prochains jours ? A suivre...

• Le Magasin Général (Bordeaux)

A Bordeaux, rive droite de la Garonne, exactement au 87 quai des Queyries, on s’active pour la réouverture des terrasses. Le Magasin Général reprend son activité et continue d’offrir la possibilité à ses clients de consommer engagé. Alimentation biologique et locavorisme sont les valeurs principales qui font de ce bar restaurant un endroit idéal pour se déconfiner. Les plats sont à 95 % bio, et 65 % de l'approvisionnement en denrées alimentaires est local, à moins de 180 km. Le Magasin Général produit une partie de son électricité grâce à ses 480 m2 de panneaux photovoltaïques. Le bar a également pour objectif d’atteindre le zéro déchet et recycle 80 % de ses déchets. L’épicerie attenante au lieu propose des produits en vrac, des cosmétiques sans substances chimiques ou polluantes, et des vins spiritueux. Quoi de tel que de pouvoir fêter le déconfinement en consommant local dans un lieu énergétiquement à moindre impact et à l’ambiance bien chaleureuse.

• Le 3C ( Aix en Provence)

Ce mercredi, le café culturel citoyen Le 3C, situé boulevard Carnot à Aix-en-Provence, reprend du service. Pourquoi y aller plutôt qu’un autre ? Parce que ce café est unique en son genre et réinvente le concept de vie de quartier, de liens sociaux dans une société parfois trop individualiste. Le 3C est géré de manière associative, où chacun peut adhérer à l’association et décider de l’avenir du café en collégialité. Le 3C, c’est un peu une expérimentation de démocratie locale où l’on peut assister à des conférences, des débats, regarder des films, assister à des concerts et pièces de théâtres. En complément, le bar favorise le circuit court avec des producteurs artisanaux et bio.

• La Casa Consolat (Marseille) 

La Casa Consolat est un lieu à visiter pour sa visée d'impact social. Situé rue Consolat à Marseille, le café est un lieu ouvert à tous, au sein duquel chacun peut adhérer et participer à la vie et aux processus décisionnels. Chaque nouveau membre apporte sa culture à la cantine participative, son identité culinaire et humaine, en partageant ses recettes et sa bonne humeur. Les fournisseurs de matières premières de La Casa Consolat sont la Scop Epice, qui propose des produits issus du commerce équitable, et l’épicerie ADELE, en lien direct avec les exploitations locales, paysannes et artisanales. 

Florian Grenon