Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 28 février 2023 - 12:30 - Mise à jour le 20 mars 2023 - 17:36 - Ecrit par : Lisa Domergue
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Aide alimentaire : les retraités et les travailleurs pauvres, nouveaux profils de bénéficiaires

À l’occasion du Salon de l’Agriculture, le réseau des Banques Alimentaires vient de publier la nouvelle édition de son étude « Profils ». L’objectif ? Identifier les bénéficiaires de l’aide alimentaire pour mieux répondre à leurs besoins. Infographie.

Les Banques Alimentaires viennent de publier une nouvelle étude sur le profil de leurs bénéficiaires. Crédit photo : Carenews.
Les Banques Alimentaires viennent de publier une nouvelle étude sur le profil de leurs bénéficiaires. Crédit photo : Carenews.

 

Quel est le profil des bénéficiaires de l’aide alimentaire ? Quel est l’impact de l’inflation sur la précarité alimentaire ? Le réseau des Banques Alimentaires vient de publier, le lundi 7 février, la nouvelle édition de son étude « Profils 2023 » à l’occasion du Salon International de l’Agriculture. Menée tous les deux ans par le CSA, elle fait un focus, pour cette sixième édition, sur l’impact de l’inflation alimentaire.

Avec son réseau de 5 700 associations partenaires, les Banques Alimentaire sont un pilier de l’aide alimentaire en France. En 2022, elles ont accueilli 2,4 millions de personnes, soit trois fois plus de bénéficiaires en dix ans.

Infographie sur le profil des bénéficiaires de l'aide alimentaire.

L’alimentation, le deuxième poste de dépense

Après la crise du Covid-19, ce sont désormais les effets de l’inflation qui pèsent sur les ménages les plus modestes. En 2022, l’alimentation est désormais le deuxième poste de dépense après le logement, passant devant les charges.

Autre constat : en 2022, les Banques Alimentaires comptaient plus d’un tiers de nouveaux bénéficiaires qui ont eu recours à l’aide alimentaire depuis moins de six mois, soit 3 % de plus qu’en 2020. Pour deux tiers des personnes accueillies, l’aide alimentaire est devenue un filet de sécurité « essentiel », soit 15 % de plus qu’en 2020. 

Un public hétérogène

Parmi les personnes accueillies, 94 % sont sous le seuil de pauvreté, établi par l’Insee à 1 102 euros. L’étude met cependant en exergue un public très hétérogène : 27  % sont au chômage, 17 % sont des retraités, 14 % sont des personnes en situation de handicap et 12 % des hommes ou des femmes au foyer (les femmes représentants 90 % des familles monoparentales accueillies). Près de deux tiers des bénéficiaires vivent en zones périurbaine ou rurale.  

Parmi les publics accueillis, il y a également ceux qui sont en emploi, mais qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Près de deux personnes accueillies sur 10 (17 %) sont en situation de précarité malgré qu’elles soient en emploi. Parmi ces travailleurs pauvres, 60 % ont un CDI et 66 % travaillent à temps partiel. Le revenu moyen des bénéficiaires qui travaillent est de 1 070 euros, soit moins que le Smic. 

Le besoin d’une alimentation saine et de qualité

Autre constat mis en lumière par l’étude : il existe une corrélation entre précarité alimentaire et état de santé. En effet, plus de 70 % des personnes accueillies par les Banques Alimentaires déclarent avoir au moins un problème de santé – problèmes de vue (39 %), problèmes dentaires (34 %), mais aussi maladies chroniques (16 % contre 5 % pour le reste de la population). Aussi, une personne sur quatre déclare être en surpoids ou obèse. 

L’accès à une alimentation saine et de qualité est donc primordial. La demande en fruits et légumes est d’ailleurs passée de 7 % en 2014 à 32 % en 2022. Les associations d’aide alimentaire tentent également de répondre à ces enjeux de justice alimentaire : la part des fruits et légumes distribués est passée de 18 à 24 % en huit ans.

 

Lisa Domergue 

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer