Bénévolat et volontariat : quelles différences ?
Le bénévolat et le volontariat sont deux moyens de s’engager. Mais quelles sont les différences entre ces deux statuts ? Décryptage.
Malgré son caractère volontaire, le bénévolat n’est pas du volontariat. En France, le premier est un engagement libre tandis que le second est un statut spécifique régi par un contrat.
Que sont le bénévolat et le volontariat ?
La loi ne définit pas le bénévolat, mais le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose une définition actualisée en 2022 et utilisée communément. Le bénévolat « est l’action de la personne qui s’engage librement, sur son temps personnel, pour mener une action non rémunérée en direction d’autrui, ou au bénéfice d’une cause ou d’un intérêt collectif ».
À l’inverse, la loi confère un statut à plusieurs formes de volontariat. Par exemple, parmi celles qui rendent possibles des missions humanitaires : un service civique ou du volontariat associatif effectués à l’étranger, du volontariat international en entreprise (VIE) ou en administration (VIA), du volontariat de solidarité internationale (VSI) ainsi qu’un congé de solidarité internationale. L’action humanitaire s’effectue dans le cadre d’un volontariat plutôt que d’un bénévolat.
Quatre caractéristiques distinguent le volontariat du bénévolat
- Le contrat
Un contrat entre un·e volontaire et un organisme agréé définit systématiquement une mission et sa durée, alors que le bénévolat est un engagement libre. D’ailleurs, un service rendu à ses proches ou à ses voisins est parfois qualifié de bénévolat « informel ». Toutefois, un document organise parfois la relation entre un·e bénévole et une organisation : une convention d’engagement réciproque.
- Les conditions d’âge
Selon ses formes, le volontariat suppose des conditions d'âge alors que ce n’est pas le cas du bénévolat. Par exemple, il faut être majeur pour effectuer un VSI, un VIE ou un VIA.
- La rémunération
Le·a volontaire bénéficie d’une rémunération exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations de sécurité sociale. L'indemnité mensuelle s’élève à 150 euros minimums pour un VSI ou à 111,45 euros nets au minimum pour du volontariat associatif. Le statut de volontaire ouvre aussi le droit à la couverture sociale. À l’inverse, un·e bénévole n’est pas rémunéré·e en dehors du défraiement et de titres restaurants éventuels, sauf s’il·elle dirige l’association et selon le budget de cette dernière.
- La formation
Si un·e bénévole s’étant engagé·e 200 heures acquiert des droits pour se former, le volontariat suppose nécessairement une formation préalable à la mission.
Et à l’international ?
Ces subtilités n’existent pas vraiment en dehors de France. Comme le précise le CESE dans l’avis cité plus haut, « au niveau international on parle plus souvent (...) de volontariat » sans distinction. Il est alors défini « comme une activité qui est exécutée de son plein gré, développée dans le cadre d’organisations non gouvernementales à but non lucratif, n’a aucun caractère professionnel, non rémunérée, et est effectuée au profit de la collectivité ou d’un tiers ».
Célia Szymczak 
