Bouygues, Danone, L’Oréal… Les 40 entreprises les plus performantes sur le plan économique et climatique
Le cabinet Axylia a publié en juin l’indice Vérité40, qui identifie les 40 premières capitalisations boursières au regard de la performance économique, mais aussi des émissions de gaz à effet de serre.
Dans un monde où la performance économique serait aussi analysée à l’aune de l’impact carbone, quelles seraient les entreprises les plus rentables ? C’est la question que se pose Axylia avec son indice « Vérité40 ». Depuis 2019, ce cabinet de conseil identifie les entreprises qui composeraient le CAC40 si l’indice prenait en compte leurs émissions de dioxyde de carbone.
Le bilan est mauvais. Plus la « facture carbone » pèse lourd, plus le Score se rapproche de F. Pour faire partie de l’indice, il faut obtenir un score de A à C. « En moyenne, les 40 plus grandes capitalisations boursières françaises obtiennent un score carbone de D », indique Axylia, « Ce qui signifie que la majorité ne sont pas en capacité de payer leur facture carbone ».
Les entreprises performantes
En utilisant ce mode de calcul, 18 entreprises de l’indice de la Bourse de Paris ne sont pas retenues dans l’indice Vérité40. Parmi elles : Airbus, Alstom ou Arcelor Mittal, mais aussi Carrefour, Michelin, Renault ou encore Total Énergies. Quatre banques sont aussi exclues.
Si le Crédit Agricole obtient un score de F, AXA, BNP Paribas et Société Générale ne prennent pas en compte, dans le calcul de leurs émissions, l’impact carbone de leurs investissements et financements. Elles sont donc exclues d’office. Les émissions indirectes, de scope 3, représentent pourtant 93 % du total des émissions des banques, selon Axylia.
En revanche, Bouygues, Danone, Dassault System, Eiffage, Fnac Darty, Hermès, Kering, La Française des Jeux, L’Oréal, LVMH, Orange, Pernod Ricard, Sanofi, Thales, Ubisoft Entertainment ou Vinci appartiennent bien à l’indice.
Calcul des émissions
Pour parvenir à ce résultat, Axylia sélectionne les 120 premières capitalisations boursières françaises. Chaque tonne de CO2 émise coûte 127 euros. Les trois « scopes » sont additionnés, ce qui correspond à l’ensemble des émissions directes et indirectes générées par l’activité.
Comme pour les entreprises du secteur financier, celles de la publicité sont exclues si elles ne prennent pas en compte l’impact carbone des produits promus.
Correction de la capitalisation boursière
Cette « facture carbone », le prix du CO2, est ensuite déduite de l’EBITDA, le bénéfice des entreprises avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement. Axylia rapporte ensuite le montant obtenu à l’EBITDA initial, pour obtenir un « Score Carbone ».
L’EBITDA ajusté du carbone est ensuite multiplié par le rapport entre la capitalisation boursière d’avril 2023 et l’EBITDA non-ajusté du carbone. Cet indice boursier corrigé permet de connaître les entreprises qui resteraient rentables si elles devaient s’acquitter d’une facture carbone.
La rédaction 
