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Par Carenews INFO - Publié le 31 janvier 2023 - 16:00 - Mise à jour le 31 janvier 2023 - 16:00
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Cash Investigation : le greenwashing n’est plus une option pour les grandes entreprises

Jeudi 26 janvier, l’émission Cash Investigation s’est attaquée au greenwashing de certaines entreprises. Un épisode qui réaffirme la nécessaire sincérité dans la communication environnementale des grosses structures.

Le greenwashing n'est plus une option. Crédit : iStock.
Le greenwashing n'est plus une option. Crédit : iStock.

 

TotalEnergies, BNP Paribas, Nespresso… Ce sont les trois entreprises épinglées par le dernier épisode de Cash Investigation sur France 2. Un décryptage des fausses promesses écologiques des trois mastodontes, bref de ce que l’on nomme le greenwashing. 

L’émission commence par TotalEnergies et son projet pétrolier en Ouganda qui permettra l’extraction de 200 000 barils par jour. La multinationale parle d’un projet qui laissera une empreinte environnementale positive. Selon un chercheur interrogé, nous en serions bien loin avec des mesures de compensation pour la biodiversité insuffisantes et qui seraient même contre-productives pour certaines. Le reportage s’attaque également à la question des personnes concernées par le projet, pour beaucoup, en attente de dédommagement. 

 

BNP Paribas, Nespresso: quelles critiques ?

Concernant BNP Paribas, l’émission pointe du doigt la présence d’entreprises problématiques dans des fonds pourtant affichés comme responsables. La banque finance également les activités de Total Energies. Pour la senior advisor en engagement d’entreprise, Valérie Tamagny-Ferrier, interrogée par Elise Lucet, il s’agit d’un moyen pour être présent en assemblée générale et faire bouger les lignes par ce biais.

Enfin, l’émission se penche sur les capsules de café de Nespresso, censées être neutres en carbone. Pour parvenir à la neutralité, l’entreprise utilise la compensation carbone en plantant des arbres. L’émission montre qu’une telle pratique n’est pas une solution et qu’elle apparaît plus comme une illusion, une façon de donner bonne conscience aux consommateurs. La journaliste se rend en Amazonie pour observer les plantations d’arbres permettant la compensation. Celles-ci semblent très peu contrôlées.

 

Des entreprises contraintes de changer 

TotalEnergies a formulé des réponses aux attaques de l’émission. Tout comme BNP Paribas par un post de Valérie Tamagny-Ferrier sur LinkedIn qui affirme que les entreprises citées ont une contribution dans la transition écologique. Chacun réaffirme notamment son engagement qui passe par le financement massif de la transition écologique. 

Oui, mais ce qui restera de cette émission est le caractère polluant de ces entreprises. Pour redevenir crédibles, elles doivent gagner en sincérité et s’engager réellement pour la transition. Que se passerait-il si TotalEnergies et BNP Paribas arrêtaient de se concentrer sur des activités polluantes ? Par leurs tailles, elles sont de réels game changers et peuvent donc apporter leur pierre à l’édifice. 

Le Crédit Mutuel, la Banque Postale ont pris, ces dernières années, des engagements en la matière en annonçant l’arrêt progressif du financement des projets gaziers ou pétroliers. Pourquoi pas elles  ? 

L’enjeu se trouve également du côté de l’image des entreprises. Selon une enquête de février 2022, 3 Français sur 4 seraient méfiants quant aux entreprises dites engagées à cause des pratiques de greenwashing trop répandues. La sincérité devient donc nécessaire également pour convaincre les consommateurs.

 

Théo Nepipvoda

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