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Par Carenews INFO - Publié le 11 décembre 2023 - 16:00 - Mise à jour le 12 décembre 2023 - 09:35 - Ecrit par : Camille Dorival
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Ce que l’inaction climatique pourrait nous coûter

L’Ademe vient de publier un rapport sur le coût de l’inaction climatique, qui souligne, s’il en était besoin, l’urgence à agir contre le réchauffement climatique.

Ne pas agir pour le climat coûte plus cher que des politiques de prévention, démontre l'Ademe dans son rapport. Crédit : Piyaset
Ne pas agir pour le climat coûte plus cher que des politiques de prévention, démontre l'Ademe dans son rapport. Crédit : Piyaset

 

Le coût de l’inaction climatique est bien plus élevé que le coût de la prévention : voici ce que démontre en substance un récent rapport de l’Ademe sur « Les risques climatiques et leur coût pour la France ». 

L’étude montre d’abord que, si l'augmentation de la température sur terre devait être de 3,5 degrés d’ici à la fin du siècle, les dommages des changements climatiques devraient atteindre 10 points de produit intérieur brut (PIB) par an, soit 260 milliards d’euros si on se réfère à la valeur du PIB français de 2022, en comparaison avec un scénario fictif où les températures n’augmenteraient pas.

 

L’inaction coûterait 7 points de PIB par an d’ici la fin du siècle

 

L’Ademe a également étudié plusieurs scénarios de transition et les a comparés à un scénario de « transition ordonnée », c’est-à-dire impliquant la mise en œuvre dès aujourd’hui de politiques permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. 

Ainsi, le scénario de « transition retardée » suppose la poursuite des politiques existantes et le développement des énergies fossiles jusqu’en 2030, puis une accentuation soudaine et non anticipée des politiques de transition, pour tenir les engagements de long terme de la France de maintenir la hausse des températures à moins de deux degrés d’ici la fin du siècle. Ce scénario aurait pour conséquence, selon l’Ademe, une perte de 1,5 point de PIB par an en 2030 et de cinq points en 2050. 

Mais le scénario le plus coûteux serait celui de l’inaction, c’est-à-dire un scénario sans politique de transition à partir de 2022 et conservant le mix énergétique tel qu’il est aujourd’hui, sans chercher à réduire le poids des énergies fossiles. À l’horizon 2100, ce scénario coûterait sept points de PIB annuels, soit plus de 180 milliards d’euros. À comparer avec les 66 milliards d’euros par an que devrait dépenser la France pour décarboner son économie, selon le rapport « Les incidences économiques de l’action pour le climat », rendu en mai à la Première ministre par Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz.  

L’Ademe indique dans son étude que ces coûts sont très probablement sous-estimés. Soulignons par ailleurs qu'ils ne prennent en compte que les coûts économiques de l'inaction climatique, sans considération pour ses coûts sociaux, sociétaux ou environnementaux. Espérons que ces considérations contribueront à inciter les États à parvenir à un accord dans le cadre de la Cop 28 qui se termine demain à Dubaï. 

 

Camille Dorival 

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