#CeuxQuiFont [Hors-série] : Radia Bakkouch, bénévole au sein du mouvement Coexister

Pour ce troisième et dernier épisode hors-série de #CeuxQuiFont, remontons un peu le temps. Nous sommes en janvier 2009, en pleine « Guerre de Gaza », une opération militaire israélienne sur le territoire palestinien. Après de violents affrontements entre des pro-palestiniens et pro-israéliens, lors d’une manifestation à Paris, les responsables d’une Église, d’une Synagogue et d’une Mosquée décident de manifester pour appeler à la paix. Un événement qui donne l’idée à un jeune de 16 ans, Samuel Grzybowski, d’organiser une action commune entre personnes de différentes convictions. Quelques mois plus tard, onze jeunes de religions différentes lancent une campagne de don du sang pour « faire couler le sang pour la paix plutôt que la guerre ».

Coexister est parti du constat qu'on a tendance à se rapprocher des personnes qui nous ressemblent. 

Se former à la laïcité et à la coexistence

C’est ainsi qu’est née l’association Coexister : un mouvement interconvictionnel luttant pour la paix et la cohésion sociale. Depuis 2009, l’association propose une expérience positive de la diversité en organisant des événements :

On vous propose de rejoindre des événements, des projets ou de rencontrer des personnes que vous n'auriez jamais rencontrées autrement : des personnes qui n'ont pas le même âge, pas la même vie, qui n'ont pas fait les mêmes études et qui n'ont pas les mêmes convictions religieuses, philosophiques ou spirituelles. 

L’association propose également des formations à l’occasion du Campus Coexister pour « avoir des outils afin de mieux construire la paix ». 

Un tour du monde des initiatives pour la paix

Autre événement signature de Coexister : l’InterFaith Tour. Un voyage de dix mois pour aller à la rencontre de celles et ceux engagé.e.s pour la paix, l’inclusion et la diversité. Radia Bakkouch a fait partie de la cinquième équipe du programme, aux côtés de trois autres femmes, toutes de convictions religieuses différentes : 

C'était extraordinaire parce qu'on se rend compte que les problématiques sont identiques partout. Les crises que l’on peut voir en France – les questions écologiques, sociales, économiques, mais aussi identitaires – se retrouvent partout. Le fait de pouvoir échanger avec des personnes, comme nous, qui ont envie de faire bouger les choses, cela redonne de la force.