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Par Carenews INFO - Publié le 14 avril 2023 - 12:25 - Mise à jour le 14 avril 2023 - 14:00 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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Climate Q&A : un « Chat GPT » qui répond à vos questions sur le climat

Développé par Ekimetrics, l’outil Climate Q&A permet de répondre aux questions sur le changement climatique en se basant notamment sur les rapports du GIEC.

Un agent conversationnel sur le climat. Source : iStock
Un agent conversationnel sur le climat. Source : iStock

 

Qui a déjà lu un rapport du GIEC en entier ? Peu de monde. Bien qu’indispensables, ces documents de plusieurs milliers de pages et remplis de jargons scientifiques peuvent lasser même les plus motivés. Pour le rendre accessible, le cabinet spécialisé dans l’IA Ekimetrics s’est servi de la technologie en vogue, Chat GPT, pour créer Climate Q&A.

Le principe : il s’agit d’un outil en ligne d’intelligence artificielle du type agent conversationnel. Il permet de poser toutes les questions que vous souhaitez à propos du changement climatique et d’obtenir une réponse basée sur la littérature scientifique. Quelle est la responsabilité humaine dans le changement climatique ? Vaut-il mieux arrêter la viande ou la voiture ? 

 

Basé sur le rapport du GIEC, mais pas que…

L’outil se base sur les rapports du GIEC, mais également sur d'autres textes comme le rapport de l’IPBES, sorte de GIEC de la biodiversité, ou de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture. Son objectif : donner accès à de l’information précieuse, souvent complexe. « Nous visons trois publics », explique Théo Alves Da Costa, responsable data et développement durable chez Ekimetrics. « Le grand public qui se pose des questions, les experts comme les  journalistes et les formateurs qui se servent des résultats dans leur travail, et les scientifiques, qui n’étaient pas une cible initialement, mais qui nous ont fait des retours précieux. »

Pour donner l’information la plus juste, l’outil est découpé en deux parties. La première, qui grâce à l’intelligence artificielle, permet de trouver les passages scientifiques correspondant à la question posée. Ensuite, une autre partie qui utilise la technologie Chat GPT et qui permet de résumer de manière intelligible et digeste l’information. Le résultat final est présenté avec un lien vers le texte d’origine correspondant, cela pour plus de transparence.

Pour l’instant, plus de 10 000 requêtes auraient été effectuées par des utilisateurs. Une façon également pour Ekimetrics de connaître les questions que se posent les citoyens à ce sujet, données qui pourront être utilisées à l’avenir.

 

L’open source comme élément fondateur

L’une des craintes concernant l’intelligence artificielle grand public est la capacité qu’une entreprise a, en contrôlant l’outil à sa manière, de maîtriser des récits et des idées et de les diffuser en masse. Une crainte d’autant plus fondée quand on parle de changement climatique, sujet éminemment sensible. 

Dès lors, pourquoi faire confiance à Ekimetrics ? « Tout est ouvert, en open source et open data », défend Théo Alves Da Costa. « Les données du rapport du GIEC utilisées sont mises en open source pour que d’autres scientifiques puissent en disposer. De plus, la licence utilisée permet à d’autres gens de contribuer et de faire des modifications à l’outil », détaille-t-il. L’entreprise réfléchit d’ailleurs à remplacer Chat GPT par un outil open source pour la phase de vulgarisation.

Grâce aux échanges avec les scientifiques du GIEC, deux pistes d’amélioration ont été remontées aux équipes. La prise en compte des notes en bas de page ou la hiérarchie entre les différents rapports.

Autre possibilité d’amélioration, la réduction de l’empreinte carbone de l’outil. Une requête sur Climate Q&A émet jusqu’à quatre fois plus de C02 que sur Google.

 

Quelles sont les motivations d’Ekimetrics ?

Mais pourquoi Ekimetrics a décidé de développer cet outil ? L’entreprise, récemment devenue à mission, est spécialisée dans les solutions IA pour des business durables. L’entreprise utilisait déjà la technologie pour d’autres usages, notamment pour faciliter la vie des directions RSE ou encore analyser des rapports RSE. « Nous nous sommes dit que cela représentait un cas d’application qui nous permettrait de tester plein de choses grâce à cette matière complexe qu’est le rapport du GIEC », estime Théo Alves Da Costa. Autre objectif : montrer qu’une communauté existe autour de l’IA climat et faire connaître la thématique au plus grand nombre.

 

Théo Nepipvoda

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