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Par Carenews INFO - Publié le 5 septembre 2022 - 15:30 - Mise à jour le 5 septembre 2022 - 15:56
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Crise de l’eau : les solutions du secteur de l’ESS

La France a connu une sécheresse historique cet été. Plus de 100 communes ont été privées d’eau potable. Le déficit pluviométrique était supérieur à 80 % en juillet. Face à ces constats, quelles sont les solutions pérennes proposées par les entreprises de l’ESS ? Panorama.

Sécheresse et pénurie d'eau en été. Crédit : iStock
Sécheresse et pénurie d'eau en été. Crédit : iStock

 

Le sixième ODD précise qu’il faut « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ». Et l’objectif de la cible 6.1 est clair : « d’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable ». Or, le 5 août dernier, la Première ministre Élisabeth Borne déclenchait une cellule interministérielle de crise face à la situation inédite et catastrophique en France. 

 

Des changements climatiques associés à l’eau

 

Selon la Banque mondiale, neuf catastrophes naturelles sur dix sont liées à l’eau. « Les risques climatiques associés à l’eau se répercutent sur les systèmes alimentaires, énergétiques, urbains et environnementaux », peut-on lire dans leur dernier rapport. En effet, 70 % de l'eau douce est utilisée par l'agriculture, 22 % par l'industrie et 8 % par les particuliers. Tout au long de l'été, la France a vécu une sécheresse particulièrement grave, des incendies inédits et des épisodes successifs caniculaires considérés comme historiques par les experts. Le changement climatique est bien là, plus de doute (pour ceux qui étaient encore sceptiques). 

 

La France risque-t-elle des pénuries d’eau ?  

Une des conséquences : plus de 100 communes ont été privées d'eau potable. Au mois de juillet, Météo France annonçait un déficit pluviométrique supérieur à 80 %. 

Selon les données publiques publiées par le ministère de la Transition, la France métropolitaine cumule, chaque année, environ 210 milliards de mètres cubes d’eau douce (entre les précipitations et les cours d’eau arrivant des territoires voisins), dont seul 2 % de ce volume est reçu en été, contre 40 % à l’automne et 48 % en hiver. Le ministère précise que sur ces 210 milliards de m3 annuels d’apports en eau douce, les prélèvements représentent environ 31 milliards de m3. Pour ce qui est de la consommation (ce qui est prélevé et non restitué dans les milieux aquatiques), elle est évaluée à environ cinq milliards de m3. L’agriculture est en première ligne, avec 45 % des volumes consommés, devant le refroidissement des centrales nucléaires (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).

Le ministère explique par ailleurs que la ressource annuelle d’eau est jugée « abondante en France. » Cependant, les plus forts prélèvements d’eau ont lieu en été lorsque sa disponibilité est moindre, précise le ministère, causant localement « une exploitation très importante » et « des conflits entre les différents usages ». Pour pallier ces phénomènes, des solutions existent dans les territoires portées par des entreprises de l'ESS. Tour d'horizon (non exhaustif). 

 

Les solutions de l’ESS dans les territoires   

  • Coop de l’eau 79

La Société coopérative anonyme de l’eau des Deux-Sèvres est une coopérative qui propose des réserves collectives de substitution pour sécuriser l’approvisionnement en eau des agriculteurs irrigants. Le principal objectif est de préserver une activité économique agricole sur le bassin de la Sèvre Niortaise Marais Poitevin, tout en diminuant l’impact des prélèvements d’eau sur le milieu naturel. Aujourd’hui, la coopérative intervient sur trois bassins : Thouet, Sèvre Niortaise Marais Poitevin et Boutonne. Lancé dès 2011, le projet de la Sèvre Niortaise est actuellement le plus avancé. Il porte sur la réalisation de 16 ouvrages qui permettront de stocker 6,9 millions de m3 d’ici 2025.

 

  • Inovaya

L’entreprise lyonnaise Inovaya est spécialisée dans le traitement des eaux de surface grâce à un système de filtration durable de celle-ci. L'entreprise s’adresse aux industriels, et autorités publiques, et leur propose des solutions de traitement de l’eau et des effluents. Elle permet d’approvisionner des communautés entre 500 et 20 000 personnes. L’entreprise a obtenu l’agrément ESUS en 2020.

 

  • Green Cityzen

La startup toulonnaise a été lauréate de la GreenTech du ministère de l'Environnement en 2016. Elle propose des solutions de monitoring via des capteurs connectés au cloud pour la gestion de l’eau, de l’air et des sols. Elle permet une gestion des eaux des réseaux d’épuration et d'assainissement notamment en détectant les déchets et les pollutions nocives pour l’homme et l’environnement. Elle met également à disposition des villes et communes un système d’arrosage intelligent des espaces verts selon les besoins des végétaux. La startup a aussi développé une solution Tech de monitoring qui permet de mesurer la température et l’humidité pour anticiper les périodes de gel et l’impact sur les cultures.   

  • ChlEAUé (lire Chloé)

Depuis 2015, ChlEAUé est une SCIC qui prend en charge la gestion de l’eau potable et de l'assainissement des eaux usées. La coopérative intervient dans les territoires soit par l’expertise d’une douzaine de ses sociétaires, des professionnels en ingénierie, hydrogéologues, etc, ou en collectifs régionaux d’usagers  : Eau Bien Commun PACA, Eau Secours Briançonnais et le collectif des usagers de l'eau d'Avignon. Des professionnels qui réalisent des diagnostics des systèmes de réseaux d’assainissement, d'alimentation en eau potable ou des diagnostics de stations d’épuration, etc.  

La rédaction 

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