[EN IMAGES] RSF lance une campagne de solidarité en soutien à la journaliste philippine Maria Ressa
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières a lancé une campagne de solidarité en faveur de Maria Ressa, une journaliste philippine qui risque la prison à vie.

Reporters Sans Frontières a décidé de frapper fort en cette Journée mondiale de la liberté de la presse, qui a lieu le 3 mai. Et pour cause, l'ONG a lancé une campagne de solidarité internationale en faveur de Maria Ressa, une journaliste d’investigation philippine qui encourt la détention à vie. Réalisée avec la coalition #HoldTheLine et en collaboration avec l’agence de publicité BETC, cette mobilisation a vocation à faire pression sur le gouvernement philippin qui occupe la 138e place sur 180 du classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2021.
Des vidéos diffusées en boucle
Pour l’occasion, un site Internet a été mis en ligne. Des vidéos de personnalités influentes telles que des journalistes, des défenseur.e.s des droits de l’homme, des avocat.e.s et des femmes et des hommes politiques du monde entier y sont diffusées en boucle, et ce, jusqu’à ce que le gouvernement philippin abandonne les charges retenues contre la journaliste. Le grand public est invité à y contribuer et une pétition, qui a recueilli pour l’heure plus de 14 200 signatures, est également en ligne.
Directrice-fondatrice du média Rappler
Maria Ressa est la directrice-fondatrice de Rappler, un site d’information en ligne. Elle a notamment remporté le Prix de la liberté de la presse Unesco/Guillermo Cano en 2021 et a été élue « Personne de l’année 2018 » par TIME Magazine.
Symbole de la lutte pour la liberté de la presse, elle est condamnée par le gouvernement philippin pour « cyberdiffamation » en 2020. Un an plus tard, un dixième mandat d’arrêt est émis contre elle. Des attaques qui auraient débuté dès 2016, date marquant l’arrivée de Rodrigo Duterte à la tête du pays, a-t-elle confié à RFI. Maria Ressa encourt six ans de prison si la condamnation de 2020 n’est pas annulée et une détention à vie si toutes les charges retenues contre elle sont confirmées. Dans un communiqué de RSF, Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG, a d’ailleurs soutenu :
Les attaques féroces du régime Duterte contre Maria Ressa sont autant d’attaques contre le journalisme, mais aussi contre la démocratie. Depuis plusieurs années, RSF se mobilise pour soutenir cette courageuse journaliste. Aujourd’hui, nous appelons le public du monde entier à s’engager à nos côtés pour la défendre et la protéger de la menace toujours croissante d’une peine de prison à vie.
La rédaction