Karellis, une station de ski sociale et solidaire

Même à 1 600 mètres d’altitude, les valeurs de l’économie sociale et solidaire vivent. Avec ses 16 remontées mécaniques et ses 2 600 lits, la station Karellis offre une expérience certes familiale, mais qui n’a pas à rougir face à d’autres stations. 

Un ovni dans l'univers des sports d’hiver

Le domaine skiable savoyard, possédant toutes les commodités nécessaires au bon séjour, se veut pourtant comme un « ovni » dans l’univers des stations de sports d’hiver. C’est en 1975, portée par la commune de Montricher-Albanne et de l'association Renouveau, que la station voit le jour. Son modèle particulier reposait sur une prise en compte du social, du territoire, mais aussi de la préservation de l’environnement. 

Plus de 45 ans après, la gouvernance a un peu changé pour se recentrer autour d’une régie municipale, mais demeure unique en son genre. La commune est propriétaire du terrain de la station ce qui permet d’éviter la pression foncière. Il n’y a pas de propriétaires individuels. 

Une coopérative de commerçants

Les hébergeurs, majoritairement des villages vacances, sont impliqués dans le développement de la station en s'engageant à participer au budget en versant un forfait au lit. Ils participent ainsi au financement du cabinet médical ou encore des infrastructures sportives, et bien sûr de la régie des remontées mécaniques. En contrepartie, les clients ont accès gratuitement au domaine skiable. Enfin, l’ensemble des commerces, restaurants, bars, est géré par une coopérative dont les bénéfices servent également à faire des investissements pour la station.

Avec ce modèle, Karellis propose des tarifs pour les remontées mécaniques très abordables pour les personnes ne logeant pas sur place. 31,50 euros la journée pour un adulte. Il reste donc fidèle à son objectif lors de la création, celui d’être la « station pour tous ».

Théo Nepipvoda