L’engagement associatif et collectif diminue, selon un baromètre
Réalisé par OpinionWay pour HelloAsso, le baromètre de l’engagement citoyen et solidaire révèle un recul de l’engagement sur un an. Mais il donne aussi des indications sur les leviers et les freins à l’engagement.
Faire partie d’un club de basket ou de peinture, rendre visite à des personnes isolées, nettoyer des rivières ou des plages… 48 % des Français participent à un engagement ou une activité de groupe, en dehors du travail ou de l’école. C’est l’une des conclusions du baromètre de l’engagement citoyen et solidaire, que l’institut de sondage OpinionWay réalise pour l’entreprise Esus HelloAsso.
La deuxième édition de ce baromètre a été réalisée en juillet auprès d’un échantillon représentatif de 1 033 personnes âgées de 18 ans ou plus et publiée en octobre dernier. Elle identifie une baisse de l’engagement dans des activités collectives de quatre points en un an. D’autres questions posées au panel permettent de mieux comprendre les raisons de cette diminution de l’engagement, ainsi que les manières de le faciliter.
L’inflation, responsable du désengagement ?
D’abord, 68 % des personnes qui ne sont pas engagées dans un groupe considèrent que s’investir demande une régularité en termes de présence dont ils ne se sentent pas capables. Et logiquement, le fait de ne pas imposer de temps de présence inciterait 61 % de ces personnes à s’engager.
Autre incitation à participer : pour 67 % de ces mêmes personnes, pouvoir essayer l’activité avant de s’engager sur le temps long. C’est particulièrement le cas pour les personnes âgées de 50 à 64 ans (81 %).
D’autant que ces activités peuvent être coûteuses. Le « contexte économique actuel de forte inflation » empêche 46 % des personnes qui ne sont pas engagées de le faire autant ou davantage qu’auparavant.
Améliorer l’information
Parmi les autres facteurs qui favorisent l’engagement, il y a le fait d’avoir un proche participant à des activités de groupe. 69 % des personnes sondées dont c’est le cas ont au moins un engagement collectif, contre 41 % pour ceux dont les proches n’ont pas d’engagement connu.
De même, 46 % des personnes qui ne sont pas engagées y seraient incitées par la recommandation de proches. Proches qui peuvent renseigner sur les activités de groupes locales : plus de la moitié (51 %) des personnes sondées ne s'engagent pas car elles trouvent difficile de s’informer sur ce à quoi elles peuvent participer. Pouvoir trouver ou suivre des activités sur Internet favoriserait aussi l’engagement de 48 % des personnes non-engagées pour le moment.
Engagés pour la planète et la société
Par ailleurs, intégrer un nouveau groupe est source de stress pour une partie des personnes sondées : c’est un frein à l’engagement de 56 % des personnes. La taille du groupe pourrait-elle réduire cette inquiétude ? Avoir la possibilité de s’investir « via une structure à taille humaine, permettant de faire de nouvelles rencontres » pourrait motiver 55 % des personnes qui n’ont pas d’activités de ce type à se lancer.
Dernier élément : l’impact. Savoir que l’activité a un effet positif sur l’environnement ou la société inciterait 57 % des personnes non-engagées à s’investir dans un groupe.
Célia Szymczak