L’incitation fiscale au don plébiscitée par les Français !
Les Français considèrent que la politique fiscale en place incite aux dons. C’est le résultat d’une étude réalisée par l’Institut Curie, membre de France générosités.

La France a une politique fiscale incitative au don. C’est ce qu’affirme un Français sur deux selon une étude de l’Institut Curie réalisée par Viavoice, dont France générosités se fait écho. La part est encore plus importante chez les donateurs réguliers : ils sont 81 % à le penser.
Et cette politique fiscale est plutôt appréciée par les Français. Ils sont près de sept sur dix à la trouver légitime et à penser qu’elle permet de réellement développer les actions des associations.
Baisse des dons liée à l’IFI
D’ailleurs, si cette politique fiscale tendait à baisser, une grande partie des donateurs reverraient leur copie. Pour 59 % d’entre eux, une telle tendance pourrait, en effet, remettre en cause les dons effectués actuellement.
Une affirmation vérifiable dans les faits. La transformation de l’ISF en IFI, adopté en 2017, a entraîné une baisse de 46 % du nombre de donateurs selon l’Institut Curie.
Les dons des personnes fortunées étant déductibles sur l’impôt, la baisse du nombre de contribuables a logiquement entraîné une chute des dons en direction des organismes caritatifs.
Faut-il augmenter la déduction fiscale ?
Mais comment faire pour que davantage de Français donnent ? Selon l’étude, près d’un Français sur deux pense qu’une déduction fiscale plus importante les inciterait plus volontiers à donner.
Thierry Philip, président de l’Institut Curie, va dans ce sens dans une tribune publiée dans Le Monde :
Nous demandons la hausse, ou plutôt l’alignement de la déduction fiscale de 66 % à 75 % pour tout don aux associations et fondations reconnues d’utilité publique, et ce dans la durée, pour la durée minimale d’un quinquennat .
Aujourd’hui, seuls les dons pour les associations dites « loi Coluche », c'est-à-dire venant en aide aux plus pauvres, bénéficient de l’exonération de 75 %.
Un danger pour la recherche
Une réflexion est d’autant plus nécessaire que, selon l’Institut Curie, les dons financent la moitié des actions liées à la recherche scientifique et médicale.
Les Français en ont conscience. Selon une autre étude de l’Observatoire cancer, 76 % des Français estiment qu’une baisse des dons aura un impact important sur la découverte de nouveaux traitements.