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Par Carenews INFO - Publié le 26 avril 2023 - 15:00 - Mise à jour le 13 novembre 2023 - 13:51 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Médecins Solidaires, l’association qui lutte contre les déserts médicaux

L’association Médecins Solidaires propose une solution aux déserts médicaux, en mobilisant des médecins volontaires qui se relaient chaque semaine dans les communes rurales.

Médecins Solidaires, un moyen d'éviter le renoncement aux soins. Crédits : iStock.
Médecins Solidaires, un moyen d'éviter le renoncement aux soins. Crédits : iStock.

 

63 % des bassins de vie ruraux manquent de médecins généralistes, selon un rapport sénatorial publié ce mois-ci. Le renoncement aux soins, en particulier des personnes défavorisées, constitue l’une des conséquences majeures de ce phénomène. Dans les zones sous-dotées en médecins, les personnes les plus précaires ont huit fois plus de chance que les autres de renoncer aux soins, d’après la Drees

 

Martial Jardel, médecin généraliste récemment diplômé, prend conscience de la désertification médicale en 2021. Il sillonne alors dix départements pendant cinq mois pour remplacer des médecins de campagne. Ce « Tour de France des remplacements » représente pour lui un déclic. L’année suivante, il cofonde Médecins Solidaires avec l’association Bouge ton Coq qui agit pour les citoyens vivant en zone rurale. 

 

Faciliter la venue des praticiens 

 

L’idée ? Réunir un collectif de médecins généralistes engagés. Chaque semaine, l’un d’entre eux se rend dans un centre médical situé en zone rurale, en marge de son activité principale. Médecins Solidaires prend en charge les tâches administratives, le logement et les coûts logistiques. En plus de ce défraiement, les médecins choisissent leur niveau de rémunération : ils peuvent exercer bénévolement ou recevoir jusqu’à 200 euros par jour. 

 

Une solution ambitieuse 

Cette solution comporte de multiples avantages. Sans médecins généralistes, des patients se rendent parfois aux urgences pour des pathologies qui ne le nécessitent pas, contribuant de fait à la saturation hospitalière. Par ailleurs, le centre médical permet une consultation physique lorsqu’une téléconsultation n’est pas adaptée au cas traité. Enfin, il est considéré par la caisse primaire d’assurance maladie comme le médecin traitant, même si les patients ne consultent pas la même personne selon les semaines. Une manière d’inscrire ces consultations dans des parcours de soin et d’éviter des pénalités financières.  

 

Un premier centre à ouvert en 2022 à Ajain, une commune de 1 075 habitants dans la Creuse. Sous forme associative, Médecins Solidaires porte l’ambition de mobiliser 300 médecins d’ici début 2023, et d’ouvrir 150 centres médicaux dans les cinq prochaines années.  

 

 

La rédaction 

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