« Mon métier vert » : UX designer écoresponsable
Margaux est UX/UI designer écoresponsable à l’agence À Demain. Elle écoconçoit des sites web pour des entreprises. Rencontre.
L’écologie, certains y sont tombés dedans très tôt. D’autres y arrivent progressivement et se sensibilisent au fil des expériences. Margaux Teste fait plutôt partie de cette deuxième catégorie.
Études en histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne puis virage vers la communication et la création de site web. Margaux obtient finalement une licence pro en webdesign à l’IUT de Montbéliard. Ce qui l’intéresse : développer des sites en réfléchissant à l’expérience utilisateur. « J’étais sensibilisée à l’écologie, mais pas forcément engagée sur tous les points », se souvient Margaux.
Un apprentissage en autodidacte
Lors de sa première expérience en design web au sein d’une agence, Margaux va finalement se pencher sur la question environnementale : « Je m’y suis penché de manière autonome : j’ai suivi des webinaires et me suis intéressée à des groupes de designers éthiques », explique Margaux.
Elle rejoint ensuite l’agence À Demain, une agence spécialisée en design dont la démarche s’inscrit pleinement dans l’écoconception. En tant que UX/UI Designeuse & Développeuse front-end, elle réfléchit à l’ergonomie d’un site et le réalise, du brief avec le client jusqu’à l’intégration.
Convaincre le client de l’intérêt de la démarche d’écoconception
Dès le premier rendez-vous, Margaux présente au client la dimension écologique et lui propose une refonte du site prenant en compte ce volet. Pour appuyer cette proposition, À Demain a réalisé une charte pour montrer l’intérêt de l’écoconception. L’un des arguments est le fait que l’écoconception peut avoir des avantages esthétiques et commerciaux. Si le client accepte, Margaux concevra un site allégé, avec des pages limitées en ressources et donc plus sobres et épurées.
Un impact pourtant limité
Margaux a cependant bien conscience que son impact est limité : « l’impact du numérique réside surtout dans le moment de la fabrication de l’équipement ». Rendre les sites plus sobres représente une toute petite partie de la solution. Mais qui reste cependant essentielle.
Cette trajectoire prise vers le design écoresponsable a même eu des conséquences au-delà de son travail : « Le professionnel permet de se sensibiliser au niveau personnel », estime Margaux. « Cela m’a fait réfléchir notamment sur le nombre d’équipements que l’on peut posséder. Cela m’a confortée dans l’envie de prolonger la durée de vie de mes appareils. »
Théo Nepipvoda