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Par Carenews INFO - Publié le 18 juin 2021 - 11:45 - Mise à jour le 18 juin 2021 - 17:32
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Régionales : la CRESS Auvergne Rhône-Alpes obtient l’engagement de candidates pour l’ESS

A l’aube des élections régionales qui se tiendront ce dimanche 20 juin, la CRESS Auvergne Rhône-Alpes (AuRA) vient d’obtenir l’engagement de certaines candidates à leur manifeste pour un new deal écologique et solidaire. Explications.

Deux candidates ont signé le manifeste de la CRESS AuRA pour un new deal écologique et solidaire.  Crédit : iStock
Deux candidates ont signé le manifeste de la CRESS AuRA pour un new deal écologique et solidaire. Crédit : iStock

 

En vue des élections régionales et pour entamer un dialogue constructif avec les candidats, la CRESS AuRA a élaboré un manifeste pour construire « une économie sociale, écologique, démocratique et solidaire permettant de répondre aux enjeux de transitions actuelles » , comme indiqué dans le plaidoyer. Deux candidates viennent de s’engager en sa faveur.  

Qui sont les candidates qui ont signé le manifeste ? 

Najat Vallaud-Belkacem et Fabienne Grébert, respectivement candidate PS et EELV en AuRA, viennent de signer ce manifeste. Concrètement, les deux têtes de liste s’engagent « formellement à tout mettre en œuvre afin de réaliser les six objectifs en reprenant ou en s’inspirant des 100 propositions concrètes formulées par les acteurs de l’économie sociale et solidaire et portées par la Chambre régionale de l’ESS », est-il indiqué sur les documents officialisant leur signature. 

Armand Rosenberg, président de la CRESS AuRA, se dit satisfait du dialogue avec les candidats. Tous ont en commun le local et l'environnement. Mais le social n’est pas forcément une priorité pour tous. Malgré tout, la quasi-totalité d’entre eux a entamé des discussions avec la CRESS, et tente de trouver des solutions ensemble. « On a eu pas mal d'échanges, ce qui constitue une belle progression pour l’économie sociale. Je sens une transformation par rapport aux élections régionales précédentes », nous indique Armand Rosenberg. 

Les équipes de Bruno Bonnell, candidat La République en Marche, et du Républicain Laurent Wauquiez, n’ont pas souhaité se rallier au manifeste mais, ont pris l’engagement de travailler ensemble avec la CRESS si elles sont élues. Concernant l’équipe de Laurent Wauquiez, la promesse d’obtenir un rendez-vous avec le candidat en septembre a été formulée. « Pour eux, c’est une façon de prendre acte », explique Armand Rosenberg. « Nous préférions avoir une signature et des engagements sur des mesures précises », mais le plus important est « d’avoir engagé le dialogue », nous précise-t-il.

En revanche, Boris Bouchet, représentant de Cécile Cukierman pour la liste commune de La France Insoumise et du Parti Communiste, et Vincent Goutagny, représentant de Chantal Gomez pour Lutte Ouvrière, ont refusé de signer le manifeste. LFI a précisé ne pas vouloir prendre part à un quelconque plaidoyer, car l’équipe de campagne estime que les propositions qui y sont portées sont identiques aux leurs. Quant à l’équipe de Lutte Ouvrière, elle estime que les propositions de la CRESS sont loin d’être suffisantes.   

Les propositions de la CRESS Auvergne Rhône-Alpes

Les 100 propositions de la CRESS s’articulent autour de six grands enjeux : 

  • la représentativité de l’ESS à l'échelle régionale : avec notamment la création d’un vice-président chargé de l’ESS à l’instar de la région Nouvelle-Aquitaine.
  • renforcer les formations aux emplois de demain dans le secteur, renforcer la formation des entrepreneurs à l’impact, et les reconversions professionnelles. 
  • soutenir le développement et les initiatives sociales et écologiques locales.
  • favoriser l’ESS pour le développement local, notamment par l’attribution d’une part du marché et de la commande publique aux structures du secteur.
  • s’appuyer sur les fonds européens pour renforcer l’engagement social et écologique de la région.
  • sensibiliser et mobiliser les citoyens, consommateurs, aux enjeux de la transition sociale et écologique.

 

Fabienne Grébert s’engage à soutenir et financer le secteur avec une politique de relance spécifique, à prioriser les entreprises ESUS dans l’attribution des commandes publiques, et à créer un poste de vice-président délégué à l’économie sociale et solidaire. 

Quant à Najat Vallaud-Belkacem, la candidate PS, elle s’engage à renforcer la recherche dans la transition écologique, sociale et solidaire en soutenant les acteurs et les formations du secteur, à critériser les financements régionaux en fonction d’indicateurs sociaux et écologiques, à renforcer l’attractivité des métiers de l'agroalimentaire pour favoriser la production locale et écologique, et à intégrer un volet ESS à toutes les politiques de développement économique de la région. La candidate prévoit également la mise en place d’un Fonds Impact Avenir (FIA) qui viendra soutenir les entreprises en fonction de critères tels que la décarbonisation et les conditions sociales des salariés. 

 

La politique de la région depuis 2016

La région AuRA a adopté en décembre 2016, sous la présidence de Laurent Wauquiez, le plan SRDEII, Schéma Régionale de Développement Économique d’Innovation et d’Internationalisation. Ce programme prévoit un plan d’action pour soutenir le développement de l’activité et de l’emploi des entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire. 

Ce SRDEII a, depuis sa création, dessiné la politique de soutien à l’ESS de la région. Cette politique est caractérisée par deux pans distincts : l’aide au développement et le financement des projets et des acteurs du secteur par un interventionnisme accru de la région; et deuxièmement, le décloisonnement entre l’économie traditionnelle et l’ESS pour rendre éligibles les structures à impact aux outils de développements, financements, et à l’attribution des marchés publics. En plus du SRDEII, un fonds d’innovation « sociale » a été intégré au fonds d’innovation.  

Pour Armand Rosenberg, la politique de Laurent Wauquiez est allée certes dans le bon sens, mais n’a pas pris l’ampleur qu’elle aurait dû prendre compte tenu des directives prises lors de l’élaboration du SRDEII. « Ce serait un vrai marqueur si on pouvait avoir une structuration du SRDEII qui aille plus loin qu’un accès, pour les entreprises de l’économie sociale, à l’ensemble des dispositifs de soutien à l’économie. On voudrait par exemple que certaines structures associatives ne soient pas exclues de certaines aides économiques », conclut-il. 

 

Florian Grenon

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