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Par Carenews INFO - Publié le 16 septembre 2025 - 15:50 - Mise à jour le 16 septembre 2025 - 16:21 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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Santé mentale au travail : une charte pour inciter les entreprises à agir

Dès le 20 novembre, les entreprises qui le souhaitent pourront signer une charte destinée à améliorer la santé mentale de leurs salariés. L’Alliance pour la santé mentale, collectif créé en janvier 2024, est à l’origine du projet.

En signant la charte, les entreprises s'engagent à mettre en place des actions dédiées à l'amélioration de la santé mentale de leurs salariés. Crédit : iStock.
En signant la charte, les entreprises s'engagent à mettre en place des actions dédiées à l'amélioration de la santé mentale de leurs salariés. Crédit : iStock.

 

35 % des femmes et 21 % des hommes ont déjà fait un burn out à cause du travail dans les 5 dernières années selon une enquête Ifop pour Moka.Care et le GHU Paris psychiatrie & neurosciences de février 2025. Face à ce constat, l’Alliance pour la santé mentale, collectif fondée en janvier 2024, lance une charte destinée à améliorer le bien-être mental des salariés. Les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs pourront y adhérer à partir du 20 novembre, date à laquelle aura lieu un événement intitulé « Cap sur la santé mentale » à Paris. 

« Le sujet est devenu sociétal pour les entreprises […] La santé mentale s’impose désormais comme un facteur de résilience et de performance », a souligné Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance, qui soutient 3 000 structures, établissements et associations. La démarche est également soutenue par le gouvernement qui a érigé la santé mentale en grande cause nationale pour l’année 2025

 

Un suivi des entreprises signataires 

 

En quoi consiste le dispositif ? Les sociétés signataires s’engageront à mettre en place plusieurs actions en faveur de la santé mentale au travail dans un délai de trois ans. Elles devront d’abord sensibiliser en interne pour « démystifier le sujet ». Il s’agira également d’instaurer un dialogue sur la prévention, la qualité de vie, l’organisation et les conditions de travail, de favoriser l’amélioration continue des conditions de travail et d’accompagner les salariés en état de vulnérabilité psychique.  

Afin de mesurer l’efficacité des mesures, l’entreprise devra assurer un suivi et une évaluation régulière des actions réalisées. Ces éléments devront ensuite être transmis à l’Alliance afin d’encourager les entreprises du réseau à échanger les bonnes pratiques. 

 

« 60 % des salariés n’osent pas parler de santé mentale » 

 

« Cette charte fixe un cadre clair et ambitieux, qui passe d’abord par la libération de la parole. Ce n’est pas une déclaration de principes », a expliqué la ministre du Travail démissionnaire, Astrid Panosyan-Bouvet, le 28 août, à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) qui a marqué le lancement de la charte. Cette parole, peu de collaborateurs osent encore la prendre. Un communiqué publié le même jour souligne que « 60 % des salariés n’osent pas parler de santé mentale, et 23 % seulement ont accès à un plan de prévention. »  

Parmi les futurs signataires figure le groupe Baudelet. Sa directrice générale Caroline Poissonier a profité de la REF pour partager son expérience personnelle. « Je prends la parole aujourd’hui car j’ai vécu cette perte de joie de vivre et d’envie », a-t-elle déclaré.  De son côté, Angèle Malâtre-Lansac espère que la charte rassemblera « au moins une cinquantaine de signatures le 20 novembre et une centaine d’ici à la fin de l’année »

 

Léanna Voegeli  

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