Semaine nationale contre le cancer : 5 associations engagées dans la lutte

Avec 157 000 décès annuels, le cancer est la première cause de décès en France. Chaque année, 433 000 nouveaux cas sont enregistrés, selon l’Institut national du cancer (Inca). En trente ans, ce chiffre a presque doublé dans le pays. Une augmentation imputable au maintien voire à l’augmentation de certains comportements à risque, mais aussi au vieillissement de la population et à l’amélioration des méthodes diagnostiques.

Pour lutter contre ce fléau, la recherche bat son plein. Ses progrès ont permis, ces dernières années, d'augmenter le taux de guérison du cancer, qui varie toutefois encore fortement selon sa localisation.

Les programmes de lutte contre le cancer visent plus globalement à réduire l’incidence de la maladie et de sa mortalité ainsi qu’à améliorer la qualité de vie des patients atteints du cancer et de leur famille. Ils vont de la prévention et du dépistage de la maladie, à la prise en charge du cancer et aux soins palliatifs.

La Ligue contre le cancer 

Créée en 1918, la Ligue nationale contre le cancer alloue en moyenne chaque année près de 40 millions d’euros au financement de la recherche pour le cancer. Ce qui en fait le premier organisme non-gouvernemental de financement de la recherche oncologique en France. 

À côté de son rôle de soutien financier à la recherche, elle a pour missions la promotion des dépistages des cancers et l'accompagnement des personnes malades et de leurs proches.

Forte de 103 comités départementaux, l’association est déployée sur l’ensemble du territoire national et en outre-mer. Son financement est essentiellement basé sur la générosité du public avec les dons et les legs qu'elle reçoit.

Pour la 21e année consécutive, la ligue a lancé l’opération « Tous unis contre le cancer » du 15 au 31 mars en partenariat avec les magasins E.Leclerc. Dans ce cadre, les clients de ces magasins pourront effectuer des dons au profit de la recherche sur les cancers touchant les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

Cami Sport & Cancer 

Pendant le traitement, la pratique d’une activité physique régulière contribue à réduire la fatigue, diminue le risque de sarcopénie (réduction de la masse musculaire) et permet souvent une meilleure tolérance au traitement chez le malade.

À plus long terme, elle diminue de 24 % le risque de récidive, et de 28 % le risque de décès par cancer, selon une étude du World Cancer Research Fund International. 

Cami Sport & Cancer est une association dont la principale mission est de développer et organiser la pratique de l'activité sportive à destination des patients atteints du cancer ou en rémission. Créée en 2000, l’association est présente dans 31 départements, une quarantaine d’hôpitaux et près de 80 villes en France. Elle accompagne près de 3 500 patients par semaine.

Posturologie ou renforcement des muscles profonds… les praticiens en thérapie sportive de la Cami Sport & Cancer sont formés à accompagner spécifiquement les patients souffrant d’un cancer. Les séances sont réalisées sur prescription médicale.

Geneticancer

On estime que 5 à 10 % des cancers sont d’origine héréditaire, soit liés à une mutation génétique transmise par la génération précédente et potentiellement transmissible à la génération suivante.

Geneticancer est une association dédiée à la lutte contre les cancers héréditaires. Elle a été fondée en 2016 par Laëtitia Mendès, elle-même porteuse d’une mutation BRCA. L'initiative de créer Geneticancer est née du constat que rien ne répondait au besoin de partage d'expérience des « mutant(e)s », ces personnes génétiquement prédisposées à un cancer.

En plus de participer au financement de la recherche sur les cancers génétiques et/ou d'origine héréditaire, l’association a pour mission d'informer, soutenir et accompagner les familles à risque prédisposées aux cancers héréditaires. Elle participe également à créer du lien entre les personnes prédisposées à la maladie via son réseau national d'ambassadeurs et de bénévoles.

La Fédération Enfants Cancers Santé

Chaque année, plus de 2 550 nouveaux enfants et adolescents sont diagnostiqués d'un cancer. Près 1 sur 5 en décèdent en raison  notamment d’un manque de traitement adapté. En effet, les cancers chez l'enfant représentent seulement 1 % de l'ensemble des cancers et de ce fait, peu de moyens sont mis à la disposition des médecins. 

Pour lutter contre ce manque de moyens, la Fédération Enfants Cancers Santé est engagée à financer la recherche sur le cancer des enfants. Depuis sa création en 1998, l’association a financé plus de 180 projets de recherche pour un montant de près de 13 millions d’euros. Elle compte aujourd’hui 1 200 adhérents répartis dans 13 associations régionales. 

À côté de la recherche, l’association cherche à « assurer une équité de soins sur tout le territoire, ‎améliorer la qualité de vie des enfants en rémission ou ‎développer la prévention dans le milieu scolaire ».

Un travail qu’il convient de poursuivre, car selon Patrick Martin, président de la fédération, si « 83 % des enfants guérissent grâce aux avancées de la recherche, les 2/3 avec des séquelles jusqu’à la fin de leurs jours ». « Il faut guérir mieux », affirme-t-il.

Fédération Cheer Up !

Fondée en 2003 par l'étudiant Pierre Janicot, Cheer Up est née de son expérience personnelle avec le cancer. Durant sa maladie, Pierre a remarqué le besoin chez les jeunes adultes malades de maintenir un lien avec une vie de jeunes. En particulier de de continuer à envisager l'avenir et de poursuivre des projets personnels. 

Deux antennes ont été créées simultanément à l'Essec et à l'Edhec, deux écoles de commerce, avec pour objectif principal d'accompagner les adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 30 ans atteints de cancer dans la réalisation de leurs projets personnels. 

Aujourd'hui, la fédération qui regroupe 21 associations, est présente dans des écoles d'ingénieurs, des écoles de commerce et certaines universités françaises. Sa trentaine de membres actifs organisent des événements de sensibilisation sur le cancer et rendent visite aux jeunes hospitalisés.

« Chaque jeune construit un chemin unique, lié à son histoire et à son vécu. Il peut cependant être bousculé par la maladie. Nous sommes convaincus que la recherche du projet personnel a une incidence significative sur le quotidien : le projet personnel rend chaque jeune davantage acteur de sa vie », peut-on lire sur le site internet de la fédération. 

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Félicité Dussel