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Par Carenews INFO - Publié le 13 avril 2023 - 15:00 - Mise à jour le 13 avril 2023 - 15:00
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Séverin Prats, co-fondateur et président d’éthi’Kdo : des cadeaux au service de la transition écologique

Avec éthi’Kdo, Séverin Prats souhaite mettre les cartes cadeau au service de la transition écologique et des enjeux sociaux. Il raconte dans le onzième épisode de la saison 7 de Changer La Norme son parcours, le développement et le fonctionnement de sa coopérative et sa vision d’une économie durable.

Crédits : Carenews & Séverin Prats.
Crédits : Carenews & Séverin Prats.

 

Étudiant en école de commerce, Séverin Prats faisait partie « des quelques babas cool » spécialisés en « management du développement durable » plutôt qu’en « finance et marketing. »  Sa conviction ? Que la transition écologique « allait être l’enjeu de notre époque. » « J’avais envie de l’adresser avec mes petites mains », raconte-il.

 

Après avoir travaillé dans le secteur du recyclage pendant une dizaine d’années, c’est désormais en présidant éthi’Kdo qu’il contribue à la transition. L’entreprise propose une carte cadeau éthique, utilisable dans des enseignes d’économie sociale et solidaire, de consommation à impact et même dans des associations. 

 

Cheminement entrepreneurial 

 

Séverin Prats imagine éthi’Kdo en préparant le pot de départ d’un collègue « consumérosceptique. » Il ne trouve pas de carte cadeau valable dans les ressourceries ou dans l’économie sociale et solidaire. « Je me dis qu’il y a peut-être quelque-chose à faire » se rappelle-t-il. Le marché de la carte cadeau représente quatre milliards d’euros par an en France, les citoyen·ne·s désirent consommer de manière plus responsable. Le besoin existe. 

 

Problème : Séverin Prats n’avait « pas envie d’entreprendre. » En 2018, c’est le déclic. « Il fallait que j’arrête de rêver, moi j’avais tous les privilèges : j’ai eu accès à des études supérieures, j’étais un homme blanc, français, pas de problèmes d’argent, cisgenre. Je me suis dit : si je ne le fais pas, qui va le faire ? »

 

Après une rupture conventionnelle avec son employeur de l’époque, Séverin Prats démarche des entreprises partenaires, membres fondateurs, dans des salons et grâce à son réseau. D’autres enseignes rejoignent ensuite l’aventure. Il rentabilise rapidement son activité, auprès de comités sociaux et économiques (CSE) puis de particuliers. Aujourd’hui, la coopérative emploie une équipe de 18 personnes et a redirigé 1,7 million d’euros vers la consommation responsable. 

 

Promouvoir un modèle alternatif 

 

Pour Séverin Prats, le modèle de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) « cochait toutes les cases. » Le partage de la valeur et du pouvoir, associé à un impact social et environnemental « correspondait vraiment à la raison pour laquelle je voulais entreprendre. » Peu importe si « cela n’intéresse pas trop les investisseurs classiques » : des investisseurs de l’ESS, des subventions et un prêt bancaire accordé par La Nef contribuent notamment au financement d’éthi’Kdo.

 

Ce que recherche l’entrepreneur avant tout, c’est à promouvoir une vision alternative de l’économie : « Sortir de cette vision très consumériste, voire surconsumériste, pour que la carte cadeau devienne un outil de la transition. » 

 

Ainsi, les enjeux sociaux et écologiques relatifs à chaque produit proposé sont étudiés pour trouver des solutions adaptées. La carte cadeau peut aussi être utilisée pour faire un don, réaliser un atelier avec un artisan ou encore voyager de façon plus responsable. L’idée : que son montant permette aux consommateur·rice·s « d’amorcer ou de continuer leur transition écologique. » 

 


 

Comment Sévrin Prats lance-t-il son activité, alors qu’il est encore salarié ? À quel moment le développement d’éthi’kdo s’est-il accéléré ? Quel est son business model et quelles sont ses ambitions ? 

Dans cet épisode de Changer La Norme, il retrace son parcours et son déclic (2’21), relate l’amorçage d’éthi’kdo (6’50), son fonctionnement actuel (10’13), ses projets futurs (13’05) et le message que porte la coopérative (20’51). 

 

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