Start-up françaises à impact positif : un écosystème en croissance
Les start-up engagées pour la planète et la société répondantes au Mapping des start-up françaises à impact positif sont de plus en plus nombreuses, selon l’édition 2025 publiée le 9 avril par Bpi France le Hub, France digitale et le Mouvement Impact France. L’étude s’intéresse aussi à leur secteur d’activité, au lieu de leur siège social et à leur impact.

À quoi ressemblent les start-up qui mettent leur activité au service de la planète ou de la société ? C’est la question que se sont posées trois organisations, l’association réunissant des start-up du numérique France digitale, l’organisme d’accompagnement de start-up Bpi France le Hub et le mouvement réunissant des entreprises engagées, Impact France. Ces trois structures publient le 9 avril le Mapping 2025 des startups françaises à impact positif. 1 261 start-up françaises ont été interrogées, soit 10 % de plus que lors de la dernière édition du mapping, réalisée en 2023.

Des ambitions d’internationalisation
Les auteurs de l’étude considèrent que ces structures forment d’un écosystème en croissance : au-delà de l’augmentation des entreprises répondantes, le nombre de personnes qu’elles emploient s’est accru de 7 % par rapport à la dernière édition pour s’élever à 34 200 personnes et le montant des fonds levés depuis leur création de 8 %, pour atteindre près de 10,8 milliards d’euros.
« Ce mapping 2025 révèle la remarquable maturité des start-up à impact, qui non seulement trouvent leur marché, mais affichent aussi des ambitions d'internationalisation dans un contexte économique pourtant difficile. Chez Impact France, nous y voyons un signal d'avenir positif et considérons ce dynamisme comme un indicateur clé de leur potentiel de croissance et de leur rôle clé dans l'économie, aujourd'hui comme demain », a commenté Caroline Neyron, la directrice générale du Mouvement Impact France. Plus de la moitié des start-up (54 %) sont en phase de production déjà standardisée et déployée chez plusieurs clients. 18 % proposent leurs produits à l’international.
26 % d’entre elles ont levé entre un et cinq millions d’euros
Dans le détail, chaque start-up emploie en moyenne 27 personnes. 43 % d’entre elles ont leur siège social en Île-de-France. Il se situe en Auvergne-Rhône-Alpes pour 12 % des start-up, en Occitanie pour 7,9 % d’entre elles, ou encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour 7,4 %.
30 % des start-up financent elles-mêmes leur développement économique. Près d’une sur quatre (23 %) a levé moins d’un million d’euros depuis sa création, un peu plus d’une sur quatre entre un et cinq millions d’euros (26 %). Elles sont moins nombreuses à avoir levé entre cinq et dix millions (8 %), entre 10 et 50 millions (11 %) ou plus de 50 millions (2 %).
Une majorité mesure son impact
Les entreprises répondantes agissent dans des domaines variés : le plus représenté est l’économie circulaire, pour 13,5 % d’entre elles. 11,3 % ont une activité en lien avec l’énergie, 10,8 % avec l’agriculture et l’alimentation, 10,3 % avec la mobilité et 7,3 % avec l’industrie.
En matière d’impact positif, les activités d’une start-up interrogée sur quatre contribuent à la lutte contre le changement climatique. Une sur quatre participe par ailleurs à une évolution vers une consommation et une production responsables. 12 % contribuent à la création de villes et de communautés durables, 10 % à celle d'infrastructures résilientes et innovantes et 9 % à la réduction des inégalités.
La grande majorité d’entre elles mesurent l’impact de leur cœur d’activité (87 %), par exemple en évaluant leurs émissions de gaz à effet de serre ou les coûts évités pour la société. Elles sont aussi nombreuses à avoir obtenu un label ou un agrément valorisant leur impact (83,9 %), comme la qualité de société à mission ou l’agrément Esus, pour entreprise solidaire d’utilité sociale.
Célia Szymczak