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Par Carenews INFO - Publié le 25 avril 2025 - 14:40 - Mise à jour le 29 avril 2025 - 06:58
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Travailleurs pauvres, appel à la protection des océans, fast fashion... Les brèves ESS de la semaine

Andès publie un baromètre sur la faim parmi les actifs pauvres, des ONG lancent une pétition contre la fast fashion, la Fondation Tara océan baptise son deuxième bateau, des fonds et fondations appellent à la protection des océans, Recherche & solidarités et Solidatech lancent la 5ᵉ édition de leur enquête sur le numérique dans les associations : les brèves ESS cette semaine.

Chaque semaine, la rédaction sélectionne des actualités liées à l'économie sociale et solidaire. Crédits : Carenews.
Chaque semaine, la rédaction sélectionne des actualités liées à l'économie sociale et solidaire. Crédits : Carenews.

 

  • Andès publie un Baromètre national des travailleurs pauvres 

 

L’Association nationale des épiceries solidaires, Andès, a dévoilé le 23 avril un Baromètre intitulé « Au-delà du seuil de la faim », réalisé avec Ipsos. Il porte sur la faim dans la population active. « Les 630 épiceries [du] réseau font part de l’augmentation continue dans leurs files (...) du nombre de travailleurs pauvres », pointe Andès. Les répondants de l’enquête occupent des emplois précaires et/ou ont un niveau de vie en dessous du seuil de pauvreté.  

« Le constat est très préoccupant : près de 10 % de la population active souffre de la faim, que ce soit en quantité ou en qualité, malgré leur emploi », commente Yann Auger, directeur général d’Andès. Un actif pauvre sur deux déclare ne pas manger à sa faim (53 %). 40 % sautent régulièrement des repas. Deux travailleurs pauvres sur trois déclarent ne pas pouvoir manger suffisamment de fruits, de légumes frais ou de protéines animales. 

Cette situation a des conséquences sur leur famille : 27 % ne peuvent pas nourrir leurs enfants à leur faim et 61 % ne peuvent pas leur offrir d’aliments plaisir. 60 % des enfants ne mangent pas de manière variée.  

80 % des travailleurs ont ressenti de la nervosité ou de l’anxiété au cours de l’année et les trois quarts se déclarent en mauvaise forme.    À noter, seuls 36 % des personnes interrogées ont recours à l’aide alimentaire. « Ce faible recours s’explique par le sentiment d’inéligibilité (56 %), le manque d’information (64 %) ainsi que la gêne et la honte à demander de l’aide (32 %) », précise Andès. 

 

  • WeMoveEurope lance une pétition en faveur de l’affichage environnemental français pour les vêtements, avec plusieurs ONG 

 

WeMoveEurope, une organisation non gouvernementale agissant à l’échelle européenne, lance une pétition avec sept ONG dont Les Amis de la terre France, Emmaüs France et Zero Waste France. Leur objectif : demander à la Commission européenne l’adoption de la méthodologie d’affichage environnemental français pour les vêtements. Elles exigent aussi de rendre l’affichage obligatoire pour tous les produits textiles et chaussures vendus sur le territoire de l’Union européenne, avec des « pénalités financières pour les produits les plus polluants. » 

Il faut « utiliser cette méthodologie comme inspiration pour calculer l’impact environnemental des vêtements au niveau européen, car elle est plus performante que la méthodologie européenne en développement », assurent les ONG. À leurs yeux, cette dernière est « trop influencée par les lobbies privés, ce qui donne lieu à des scores plus avantageux pour les produits issus de la fast fashion et faits en matières synthétiques ».  

 

  • Six organisations lancent un appel en faveur de la protection de l’océan 

 

L’association Un esprit de famille, dont la mission est de « développer la philanthropie familiale » lance le 24 avril un appel pour la protection de l’océan avec l’association promotrice du mécénat d’entreprise Admical, le Centre français des fonds et des fondations, le Collectif de transition écologique de la Fondation de France ainsi que la Fondation du patrimoine et la Fondation terre solidaire. Les fondations et les fonds de dotation sont invités à le signer. 

L’appel s’appuie sur la désignation comme 2025 « Année de la mer » par le gouvernement français et la tenue de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (Unoc) en juin prochain à Nice.  

« Nous, fonds et fondations philanthropiques françaises, voulons accélérer notre engagement en faveur de la protection de l’environnement et de l’océan et inciter tous les acteurs à se mobiliser pour cette cause », écrivent les organisations. Elles rappellent les « pressions croissantes » subies par la mer, comme la pollution, l’artificialisation ou la surpêche, en plus des impacts du changement climatique. 

« Nous nous engageons à renforcer de manière significative nos financements, en appui aux initiatives de protection, de sensibilisation et d’éducation, ainsi que de partage des savoirs en faveur de l’environnement côtier et marin », écrivent-elles. 

 


À lire aussi À l’approche de la conférence de Nice sur l’océan, la Fondation Tara Océan porte l’espoir d’actions concrètes 


 

  • La Fondation Tara Océan baptise son deuxième navire, destiné à explorer l’Arctique 

 

La Fondation Tara Océan disposait déjà d’un bateau, une goélette, qui parcourt l’océan pour obtenir des données scientifiques et accélérer sa protection. Elle a baptisé un deuxième navire le 24 avril à Lorient, en Bretagne, après 18 mois de construction. 

Appelée Tara polar station, il s’agit d’une « base polaire dérivante inédite (...) conçue spécifiquement pour étudier l'Arctique et la biodiversité », explique la fondation. « L’environnement arctique est extrêmement riche et fait l’objet de peu d’études sur le long terme », indiquent son président Etienne Bourgois et son directeur général Romain Troublé. Celui-ci constitue pourtant une « clé de lecture de l’avenir de notre planète et de l’humanité, ainsi que de l’évolution de la biodiversité dans un environnement extrême », soulignent-ils.  

Si la première expédition est prévue pour 2026, « 10 expéditions qui auront pour objectif d’étudier les écosystèmes de l’océan central Arctique et de comprendre l'impact du changement climatique et des pollutions au pôle Nord et au-delà, sont prévues sur les vingt prochaines années », précise la fondation. 

 


À lire aussi Exposition « La grande expédition » : une plongée entre art, recherche et protection des océans 


 

  • Solidatech et Recherche & solidarités lancent leur étude sur la place du numérique dans les associations 

 

Dans leur enquête, réalisée tous les trois ans à destination des dirigeants associatifs, Solidatech, un programme numérique dédié aux associations, et Recherche & solidarités, une association produisant des informations sur les solidarités, veulent identifier les « besoins et les freins rencontrés » par les associations sur les questions liées au numérique.  

Cela aide à « mobiliser les pouvoirs publics et les structures d’appui à la vie associative pour qu’ils apportent des réponses adaptées aux besoins d’accompagnement au numérique des associations », avancent les organisations.  

Selon la précédente édition, publiée en 2022, plus de trois responsables associatifs sur quatre (76 %) rencontraient des difficultés sur ces sujets.  

L’appel à participation à cette cinquième édition de l’enquête est ouvert depuis le 17 avril.  

 

Célia Szymczak 

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