3 questions à Marlène Schiappa sur son déplacement à l'ONU pour l'ESS
La secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa est en déplacement à New York, jusqu’au 14 décembre, pour défendre un projet de résolution dédiée au secteur de l'ESS devant l’ONU. Objectif : obtenir une reconnaissance internationale des valeurs de l'économie sociale et solidaire. La rédaction a pu poser trois questions à la ministre pour mieux en comprendre les perspectives.
- Pourquoi porter l’ESS jusqu'à l’ONU ?
Marlène Schiappa : Parce que la France veut en faire une ambition mondiale et une ambition d’avenir ! Je serai à l’ONU pour porter un projet de résolution, accompagnée d’une délégation française très diverses et très engagée : Fanta Berete (Députée) & Stéphane Vojetta (Député),Frédéric Bailly (Groupe SOS), Emeric Jacquillat (Camif), Stéphane Tisserand (MAIF), Matthias Savignac (MGEN)… II est primordial de soutenir la reconnaissance internationale de l’ESS, notamment la diffusion de principes de gouvernance démocratiques, de recherches d’impact social, solidaire et durable, d’égalité entre les femmes et les hommes et de responsabilité territoriale des entreprises. C’est par une prise de conscience mondiale que l’économie sociale et solidaire participera à l’évolution vers un monde plus inclusif, plus résilient, plus durable. La France est un pays précurseur, éclaireur même, en Europe et dans le monde entier ; c’est notre devoir d’embarquer les autres pays !
- En quoi consiste la résolution et quels sont les objectifs ?
MS : Le plein potentiel de l’ESS est encore à atteindre, en acculturant tous les pays à ce qu’elle permet de réaliser et surtout de protéger. Je pense que l’ESS est une réponse aux effets destructeurs de la mondialisation.
Une telle résolution permettra d’apporter une définition consensuelle, mondiale et internationalement reconnue de l’ESS et ouvrirait la voie à des politiques des Etats en faveur de l’émergence de l’économie sociale et solidaire.
- Quelles perspectives pour le secteur de l’ESS ?
MS : Je pars à New-York avec dans mes valises beaucoup de pensées chaleureuses et d’encouragements, notamment ceux de Claude Alphandéry qui m’a fait l’amitié d’évoquer ce voyage diplomatique lors de son anniversaire. Nous fondons beaucoup d’espoirs dans la coopération internationale. On voit par exemple comme cela dynamise nos entreprises et associations de l’ESS dans l’Océan Indien avec les CRESS de Mayotte et de la Réunion !
Cette résolution, c’est une accélération réelle et concrète de l’ESS que nous appelons de nos vœux. Les acteurs français de l’économie sociale et solidaire doivent bénéficier partout dans le monde d’une même reconnaissance, indispensable pour la développement de leur activité.
La rédaction 
