5 conseils pour un recrutement inclusif
De nombreuses études démontrent qu’une culture inclusive augmente l’innovation et la performance des entreprises. La première étape d’une stratégie diversité et inclusion est le recrutement. Nicolas Sonnette de Mixity nous livre cinq conseils pour un recrutement inclusif.
80 % des DRH et dirigeants d’organisations estiment que la diversité et l’inclusion sont sources d’avantages compétitifs selon une étude sur les tendances RH menée par Deloitte en 2017 et 2019. « Notre société est diversifiée, alors une entreprise qui ne l’est pas sera finalement moins capable de proposer des offres et produits adaptés au public », complète Nicolas Sonnette, chargé de projet diversité et inclusion chez Mixity. Depuis 2019, Mixity propose un outil digital permettant d’évaluer la politique diversité et inclusion d’une entreprise.
Qu’est-ce que la diversité et l’inclusion ?
La diversité et l’inclusion prennent en compte plusieurs dimensions : l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, le handicap, le multiculturalisme social, le multiculturalisme intergénérationnel, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Alors que la diversité désigne un état des lieux « statique », l’inclusion entre dans une dynamique, comme le définit le chargé de projet chez Mixity :
La diversité c’est d’être invité au bal, l’inclusion c’est d’être invité à danser.
Le recrutement inclusif en 5 étapes
- Instaurer de bonnes pratiques communes
Pour Nicolas Sonnette, le point départ est d’analyser les pratiques de recrutement dans l’entreprise et partager les bonnes pratiques, « c’est-à-dire être capable de s’assurer que tout le monde recrute de la même manière ». Comment ? En se dotant d’outils communs tels que des offres d’emplois-types, des référentiels de compétences, des grilles d’entretien ou encore des guides pour accompagner les recrutements. La généralisation de ces bonnes pratiques apportera un cadre aux personnes chargées du recrutement.
- Rédiger une offre d’emploi inclusive
Ce point découle du précédent et fait donc partie des bonnes pratiques à mettre en place. Une offre d’emploi inclusive va cependant au-delà du point médian et de l’écriture inclusive, même si c’est une chose importante à prendre en compte. Il est par exemple conseillé de ne pas demander trop de compétences et d’en identifier cinq ou six clés. « Plus on a de compétences, plus on va freiner les personnes à postuler alors qu’elles ont l’essentiel des compétences nécessaires », détaille Nicolas Sonnette. Autre point, limiter au maximum les diplômes et se demander si des équivalences peuvent suffire.
- Diversifier les canaux de diffusion
Cette étape vise à élargir les canaux de diffusion des offres d’emploi afin de diversifier les candidats reçus et sélectionnés. Pour ce faire, Mixity conseille par exemple de se rapprocher d’organismes extérieurs tels qu’Agefiph ou encore DiversifiezVosTalents.com.
- Former les managers et les recruteurs
Étape clé qui ne concerne pas seulement le recrutement, mais intervient tout au long du processus. L’objectif ? « Éviter de recruter des clones, des gens qui nous ressemblent. C’est un biais que l’on a et c’est important de se séparer de ces réflexes-là. » Certaines formations accompagnent ainsi les entreprises à créer des grilles d’analyse aidant les recruteurs à être plus neutres et plus objectifs.
- Valoriser la marque employeur
Les jeunes candidats sont de plus en plus sensibles aux engagements d’une entreprise en termes de RSE ou de diversité et inclusion. Il est donc important de communiquer sur ses valeurs, ses pratiques.
Lisa Domergue