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Par Carenews PRO - Publié le 3 novembre 2021 - 16:00 - Mise à jour le 24 mars 2022 - 14:40 - Ecrit par : Flavie Deprez
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Guy Pezaku, Murfy : « Notre vrai concurrent, c’est l’industrie du neuf »

Pour le lancement de cette sixième saison, Flavie Deprez reçoit Guy Pezaku, l’un des cinq cofondateurs de Murfy. Créée en 2017, Murfy est une entreprise qui répare et reconditionne les appareils électroménagers. Le plus ? Elle a son propre organisme de formation.

Lancement de la sixième saison de Changer la norme.
Lancement de la sixième saison de Changer la norme.

Moins de la moitié (44 %) des 28 millions d’appareils électroménagers qui tombent en panne chaque année sont réparés selon l’Ademe. Une course au « neuf » qui a pourtant un véritable coût environnemental. C’est pour enrayer ce phénomène que Guy Pezaku et quatre autres cofondateurs ont créé Murfy, une entreprise qui répare et reconditionne les appareils électroménagers. « On avait envie de créer de l’emploi local plutôt que de la consommation à l’autre bout du monde », raconte l’ancien ingénieur.

Une alternative à l’industrie du neuf

L’histoire de Murfy débute avec des tutoriels gratuits mis à disposition des consommateurs pour les aider à réparer leurs appareils électroménagers. Six mois et quelques levées de fonds plus tard, Murfy s’est structurée. L’entreprise qui compte aujourd’hui 220 salariés propose désormais un service de réparation. Le principe ? Un forfait de réparation à 85 euros qui comprend la réparation et la main-d'œuvre. Toujours pour concurrencer le marché « du neuf », Murfy a développé une plateforme de e-commerce qui vend des appareils électroménagers reconditionnés par leurs techniciens.

Depuis son lancement en 2017, Murfy comptabiliserait 38 000 interventions et aurait contribué à sauver 3 500 tonnes de déchets par an.

Un organisme de formation 

Mais avant d’avoir un impact environnemental, Murfy s’était tout d’abord fixé un « objectif social ». Tous les techniciens sont employés en CDI. Dans la continuité de cet engagement, elle a également ouvert sa propre école de formation. « On fait de la reconversion professionnelle, on est donc sur des profils moins éloignés de l’emploi », précise Guy Pezaku. Financé par Pôle emploi, l’organisme espère former 120 personnes durant les douze prochains mois. 

À terme, l’entreprise qui a préféré se construire comme « une méga boîte » plutôt qu’une structure de l’ESS, compte toucher 75 % des foyers Français (contre la moitié actuellement) et se développer en Europe. Pour Guy Pezaku, son « vrai concurrent est l’industrie du neuf », résume-t-il avant de poursuivre : 

Notre enjeu est d’avoir une expérience de réparation qui soit au moins aussi simple, agréable et fluide qu’un achat de produit neuf.

(Re)découvre les épisodes de Changer la norme sur la thématique du réemploi et du reconditionné

Hubert Motte (La vie est Belt) : « Mon défi a été de concevoir un produit de la vie de tous les jours pour qu’il ait un vrai impact positif »

Ophélie Vanbremeersch (ZAC) : « On a voulu trouver une solution écoresponsable pour donner une seconde vie aux lunettes »


*Changer la norme est un podcast soutenu par la Fondation Entreprendre.

 

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