L’association Singa ambitionne de lever 100 millions d’euros pour accélérer les projets incubés

L’association Singa a annoncé en exclusivité, via le quotidien économique Challenges, vouloir réaliser « une levée de 100 millions d’euros pour abonder un fonds d’investissement en amorçage en direction des start-up fondées par des réfugiés et personnes en exil. »

Un fonds dédié aux projets des réfugiés entrepreneurs 

Guillaume Capelle cofondateur de Singa a posté sur son compte Linkedin un commentaire pour préciser qu’il s’agissait « d’une ambition, le fonds n'existe pas, nous sommes en conversation avec de nombreux souscripteurs, partenaires historiques et nouveaux, c’est un processus long ».

Il a indiqué au quotidien que ce fonds devra permettre de faire grandir des startups initiées par des réfugiés  « sans oublier celles qui fournissent des solutions industrielles ou des infrastructures sur l’inclusion, réplicables à l’étranger. »

Pour le cofondateur, l’idée est d’accompagner des projets jeunes, en privilégiant ceux où « l’impact prime sur la rentabilité ».

Une façon de revenir sur une idée du début chez Singa qui était de concevoir une plateforme de financement participatif de micro-crédit pour aider les réfugiés à s’épanouir économiquement. 

(...) les immigrés sont une manne d’innovation et de créativité : ils ont fondé 21 % des startups en Europe et même 40 % des fortunes aux Etats-Unis. Ils créent beaucoup d’emplois. En dix ans, nous avons déjà investi 10 millions d’euros pour l’inclusion des immigrés, là nous imaginons la suite à dix ans », a-t-il détaillé au quotidien.

Un changement d’échelle et d’équipe

Si l’association parvient à réaliser cette levée de fonds importante, cela serait un changement d’échelle conséquent pour l'organisation qui compte 100 collaborateurs à l’international et 24 en France, et un budget annuel de cinq millions d’euros pour gérer dix pays et huit incubateurs. 

Récemment, Singa avait fait déjà parler d’elle avec le départ de son ex-cofondatrice Alice Barbe et son remplacement par Benoît Hamon, en tant que directeur général. Autre nomination, à ses côtés, la nouvelle directrice des opérations, Fatemeh Jailani, qui a passé sept ans chez Mazars, où elle a développé et dirigé le département Affaires européennes.

L’ex-ministre, à l’origine de la loi sur l’ESS, aurait-il rejoint l'association pour l'accompagner dans ce changement d’échelle grâce notamment à son carnet d’adresse et son expérience politique ? Cela semble se confirmer avec cette annonce aujourd'hui, quelques semaines après sur ce double mercato qui avait fait grand bruit dans le secteur à son annonce. 

La rédaction