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Par Carenews PRO - Publié le 13 décembre 2021 - 17:23 - Mise à jour le 13 décembre 2021 - 17:37 - Ecrit par : Théo Nepipvoda
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L’ESS a tenu son congrès sur fond de campagne présidentielle

Le Congrès de l’ESS, organisé par ESS France, s’est tenu ce 10 décembre à Paris. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire se sont réunis pour réaffirmer les valeurs du secteur à quelques mois de l’élection présidentielle.

Le Congrès de l'ESS s'est tenu au Collège des Bernardins. Photo : Carenews.
Le Congrès de l'ESS s'est tenu au Collège des Bernardins. Photo : Carenews.

 

Pour réaffirmer sa place dans la société, un Congrès de l’ESS s’est tenu ce 10 décembre, organisé par ESS France. 10 ans après les États Généraux de l’ESS qui avaient rassemblé près de 5 000 personnes, l’écosystème s’est retrouvé au Collège des Bernardins, à Paris, pour réaffirmer les valeurs du secteur. 

Les conférences et tables rondes se sont succédé avec en toile de fond, l’élection présidentielle approchante. D’ailleurs, une déclaration nommée « Pour une République sociale et solidaire : nos raisons d’agir », a été adoptée lors du congrès. 

 

Une déclaration pour peser dans le débat politique

Elle est le fruit du projet collaboratif, « La république de l’ESS », et permettra notamment de peser dans le débat politique. « Le sujet est de dire aux gouvernants actuels et futurs que l’ESS a un rôle essentiel dans la vie économique, sociale et démocratique de ce pays », estime Jérôme Saddier, président d’ESS France.

Le texte présente les motivations et les éléments qui rassemblent les acteurs de cette économie sociale et solidaire. Pour Jérôme Saddier, il s’agit d’une  « carte d’identité politique ». Parmi les principes d’actions édictés par la déclaration, on retrouve la recherche des finalités d’intérêt collectif ou général et d’une valeur sociale dont les effets sont mesurables sur l’ensemble des parties prenantes. On retrouve également le fait de privilégier l’intercoopération mais aussi les alliances avec les acteurs extérieurs à l’ESS. 

Jonathan Jeremiasz, membre du collectif d’animation de la République de l’ESS, a rappelé lors de la présentation des travaux que « les pouvoirs publics n’avaient pas encore mis en place de vraie politique publique en faveur de l’ESS ». Face à cela, il pense qu’il faut être plus exemplaire et mieux communiquer… D’où l’adoption de la déclaration.

 

Quelles sont les propositions des candidats à l’élection présidentielle ?

À l’occasion du congrès, les candidats à l’élection présidentielle ont pu s’exprimer, à distance, pour présenter leurs ambitions en ce qui concerne l’économie sociale et solidaire. Pour cette journée, Anne Hidalgo, candidate socialiste à l’élection, a écrit une tribune publié par Alternatives Économiques pour présenter ses propositions au secteur. Elle souhaite notamment nommer un.e ministre de plein exercice chargé.e de l’Economie sociale et solidaire. 

Ensuite, elle estime que les grands investissements doivent intégrer de façon obligatoire des clauses écologiques et sociales. Enfin, elle souhaite réformer le crédit d’impôt recherche et mobiliser la banque publique pour financer l’innovation sociale.

 

« Il ne faut pas laisser l’ère digitale aux Gafam »

La journée a également permis de se demander comment faire grossir l’ESS au sein de la société. Lors d’une conférence sur l’ESSisation de l’économie, Denis Philippe, administrateur d’Aésio Mutuelle, a estimé qu’il « ne faut pas laisser l’ère digitale aux Gafam » et également que «  les biens essentiels doivent échapper aux strictes logiques mercantiles ».

Pour Pierre-René Lemas, président de France Active, il faut que l’ESS conserve sa légitimité pour gagner de nouveaux secteurs : 

Aujourd’hui, tout le monde se définit comme engagé : faisons attention à ça. Non pas pour défendre notre pré carré mais parce qu' il y a des terrains à conquérir”. 

 

Caroline Neyron, directrice générale d’Impact France, a rappelé que l’ESS ne devait pas se considérer comme hors du reste de l’économie : « L’ESS n’est pas un monde à part, c’est une part du monde », a-t-elle conclu.

 

Théo Nepipvoda

 

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