Sonia Benameur : « Télémaque est l’opportunité d’une vie ! »
Sonia Benameur, 24 ans, est devenue assistante parlementaire après de brillantes études à Sciences Po Paris. Elle a été accompagnée par l'association Télémaque de la cinquième à la terminale. Portrait.
Un mentorat qui déclenche une vocation
Rien ne prédestinait Sonia Benameur à faire de brillantes études à Sciences Po Paris et à être aujourd’hui assistante parlementaire à l'Assemblée nationale. Scolarisée au collège Jean Lurçat de Ris-Orangis, très bonne élève, Sonia est repérée par ses professeurs en cinquième pour rencontrer l'association Télémaque. Elle a 12 ans. « On m’explique le double tutorat avec une tutrice et son expérience professionnelle et un référent de l’association », détaille Sonia.
Elle rencontre sa tutrice, médecin chercheuse chez Sanofi et c’est d’emblée le coup de cœur. « J’ai senti beaucoup de confiance et de bienveillance, pour m’aider à atteindre mes objectifs et plus largement mes rêves », se rappelle Sonia.
De la terminale...
Sonia arrive en terminale, mais ne sait toujours pas ce qu’elle veut faire plus tard. « J’hésitais entre médecin et avocate. J’ai fait un stage à l’hôpital, peu convaincant. Ma tutrice m’a emmenée au Palais de justice pour découvrir la plaidoirie d'un avocat lors d’une audience, sans véritable révélation », explique Sonia.
Au fur et à mesure des discussions, sa tutrice sent que la jeune lycéenne s'intéresse de plus en plus à la politique. Elle lui propose de participer à une séance publique à l’Assemblée nationale. « J’ai eu un véritable coup de cœur », sourit Sonia. Sauf qu’elle ne sait pas comment travailler dans une telle institution, ses professeurs ne connaissaient pas Sciences Po.
« Quand on vient d’un milieu modeste, on n’a pas accès à toutes les informations sur les filières post- bac. Je me suis rendu compte qu'il y avait une défaillance dans l’accès à l'éducation », souligne la jeune femme.
... à Sciences Po, un rêve à portée de main !
Pour intégrer Sciences Po, Sonia se rend compte qu’il faut passer un concours assez difficile. Ayant un caractère très fort, elle se motive et le prépare. « J’ai passé des jours et des nuits blanches à rattraper mon retard de près d’un an. Et j’ai réussi le concours », ajoute-t-elle.
Pendant son master à Sciences Po, elle fait un stage auprès de la députée Marie Guévenoux, questeure à l’Assemblée nationale, pour qui elle travaille aujourd’hui à plein temps : « Je suis très heureuse et j’ai trouvé ma place. »
Dans quatre ans, Sonia s’imagine « ministre de l’Éducation nationale ou députée ! » Petite, quand on lui demandait ce qu’elle voulait faire plus tard, elle répondait « être stressée et très occupée. Je le suis ! », conclut en riant Sonia, comblée.
Interview de Laurence Lamy, déléguée générale de la Fondation groupe EDF, partenaire de cette catégorie
Christina Diego