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Par Cepaze - Publié le 16 mars 2023 - 17:29 - Mise à jour le 30 janvier 2024 - 17:36
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Les origines du CEPAZE

Le CEPAZE (Centre d’Échanges et de Promotion des Artisans en Zones à Équiper) a été pionnière dans le développement du concept d’innovation technologique participative dès les années 70. À travers cet article, retraçons le parcours de cette association depuis sa création en 1975 jusqu’à nos jours.

Evolution du logo du CEPAZE depuis 1975
Evolution du logo du CEPAZE depuis 1975

Les 70’s

Le CEPAZE est la première association en France à avoir rendu les pays partenaires acteurs de leur développement en répondant à la demande des paysans pour leur faire découvrir leurs propres forces. 

 

Objectif initial : répondre aux besoins en matériels des villageois, pour sortir durablement de la pauvreté.

 

Concernant les principes fondateurs du CEPAZE, le point central est celui de l'autonomisation des acteurs dans la conduite, la mise en œuvre et l'exploitation des projets pour lesquels le CEPAZE apporte son appui, sous forme d'expertise et de financement.

 

Le second point est celui du dimensionnement des projets sur un ensemble de sites (par essaimage ou intégration dès l'origine d'un périmètre étendu), afin de gagner en économie d'échelle.

 

Le troisième est celui de la mécanisation comme facteur de productivité, à la condition que les villages concernés soient autonomes quant à la réalisation et la maintenance des équipements.

 

Les activités sont parties du constat que dans les villages d'Afrique les forgerons ne disposent que de 5 ou 6 outils rudimentaires et que faute d'argent, l'équipement fait défaut avec des besoins identiques d'un village à l'autre. Pendant des décennies, le CEPAZE s'est efforcé de construire divers prototypes de machines en associant les villageois bénéficiaires aux travaux d'expérimentation, comme en Guinée Bissau où 8 hommes et 4 femmes d'une coopérative ont construit et fait fonctionner (en seulement 3 semaines de stage) un atelier artisanal de fabrication de sucre roux et de délicieuses confitures papaye/mangue/citron.

 

En 1978 le ministère malien de l'Agriculture demandait au CEPAZE de mettre au point des machines pour la fabrication du beurre de karité, le procédé traditionnel utilisé jusqu’alors par les femmes étant trop lent et exténuant. Il s'en est suivi 35 ans de recherches où les installations pour l'expérimentation des prototypes ont été réalisées avec succès par les villageois.

 

Les 80’s

Alors que les projets se poursuivent en Haïti, au Sénégal, au Niger, au Cameroun et en Guinée Bissau, les travaux de recherche menés par Bernard Clamagirand (l’un des membres fondateurs devenu ensuite président de l’association), font référence et ont été repris dans de nombreux ouvrages.

 

Ainsi, en 1984, dans sa collection “Le point sur”, le GRET a publié l’ouvrage “La construction de citernes - recueil et stockage des eaux de pluie”. De même, en 1986, il a été publié dans La Croix Afrique Asie.

 

Aussi, le CEPAZE a participé à la naissance du collectif TECHNAP qui regroupe 12 ONG  et qui avait pour objectif l’élaboration d’un programme de recherches commun sur 5 ans, afin d’obtenir des financements. La structure s’est au fil des années spécialisée dans la spiruline (culture de microalgues riches en protéines).

 

Les 90’s

L’association a poursuivi ses actions au Mali et au Sénégal, ce qui a été pour Bernard Clamagirand, l’occasion de réaliser une étude “Les 18 rouages du développement rural”, en association avec le SYCOV (syndicat des cotonniers vivriers) au Mali. Ce document a été transmis à plusieurs institutions, dont l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), qui s’est déclarée intéressée par une telle démarche visant à cerner les différents blocages entravant  le développement dans les pays du Sud.

 

Les enquêtes menées dans les villages ruraux maliens ont donné lieu à la création d’un tableau de bord national, et à la rédaction de fiches techniques pour le premier petit “manuel pratique de l’équipement rural tropical”.

 

Le projet Mockarité a fait l’objet d’évaluations réalisées par la Commission des Communautés Européennes et l’agence américaine ATI, qui ont fait état de l’excellent niveau technique des machines conçues par le CEPAZE.

 

Par ailleurs, le CEPAZE s’est engagé dans des actions de sensibilisation auprès d’élèves d'élémentaire et de collège essonniens. En collaboration avec des professeurs, des cours furent  organisés sur les problèmes de développement en Afrique, lesquels reçurent un excellent accueil des élèves. Étaient également diffusés les documentaires réalisés par B. Clamagirand (ex : “La vie en Afrique nous concerne”) Une façon de souligner le rôle important de l’éducation au développement auprès des jeunes

 

Les parutions presse se poursuivirent, notamment dans la revue Peuples du Monde, bulletin du Groupe TM de la Banque de France; de même qu’un passage à la radio dans l’émission Libres Échanges sur Radio Bleu.

 

Les années 2000 / 2010

Depuis les années 2000, le CEPAZE a concentré ses activités au Mali. Ces années furent également ponctuées par la participation à des conférences, notamment à l’Institut du Monde Arabe, pour dénoncer le racisme à l’égard des africains, qui persiste dans l’inconscient. B.Clamagirand est également intervenu à l’Assemblée Nationale de Bamako, ainsi que dans des colloques et forums organisés par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement économiques), la Banque Africaine de Développement, ATD Quart Monde, l’Agence Française de Développement, …

 

B.Clamagirand a poursuivi la réalisation de documentaires, convaincu de leur vertu pédagogique, non seulement pour les jeunes essonniens, mais également pour les bénéficiaires et adhérents du CEPAZE.

 

De nos jours

Les statuts de l’association, actés en 2018, ont été élargis à l’ensemble des Objectifs de Développement Durable de l’ONU.

 

Ainsi, les thématiques couvrent désormais l’alphabétisation fonctionnelle et l’insertion économique des femmes et jeunes filles, l’adduction à l’eau potable et à l’assainissement écologique, des toilettes sèches pour écoles et les projets d’agriculture durable et d’adaptation au changement climatique par la planification holistique de sites et la gestion intégrée des écosystèmes et de leurs services. En raison de ses activités de lutte contre la désertification et l’insécurité alimentaire, le CEPAZE est accrédité par la CNULCD et fait également partie du Groupe de Travail sur la Désertification. Compte tenu de la situation diplomatique entre la France et le Mali, il étend de nouveau ses activités au Nord Sénégal et à la Côte d’Ivoire.

 

Le CEPAZE porte un plaidoyer sur la permaculture comme l’outil holistique indispensable sans lequel, selon le GIEC, aucun développement véritablement équitable et durable ne pourra voir le jour.

 

Il poursuit désormais sa stratégie d’intervention maintenant en tant qu’opérateur d’appui bénévole auprès de ressortissants de pays du Sud en Ile-de-France, toujours en réponse aux besoins des communautés locales. Celle-ci se décline en appui-conseil, formation, mobilisation et plaidoyer. Ainsi, l’association aspire à développer la chaîne de valeur du coton au Mali, premier pays producteur africain de coton, avec un projet écologique de Premier centre de formation aux métiers autour de l’impression textile numérique, et à poursuivre les activités de sensibilisation des élèves (à Leuville sur Orge, sur la problématique de l’adduction à l’eau potable et l’assainissement écologique) et collégiens aux ODD (échange épistolaire entre collégiens de Diongaga au Mali et Montreuil).

 



Si vous aussi vous voulez nous rejoindre pour contribuer à nos côtés à faire avancer les choses en Afrique de l’ouest, suivez ce lien:

https://linktr.ee/CEPAZE

Merci de votre soutien!

 

 

▪ L.T.▪

 

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