Fondation Grameen Crédit Agricole – une table ronde pour parler de l’investissement à impact social
Mardi 8 novembre, la Fondation Grameen Crédit Agricole et Crédit Agricole S.A. ont organisé un ciné-débat au Grand Rex sur le thème : enjeux et opportunités de la finance au service de l’inclusion sociale. Une discussion à plusieurs voix, pour préciser les contours d’un secteur qui vient bousculer les curseurs traditionnels de la finance.
Illustrer la finance à impact par un exemple de projet
En préambule de la soirée, la Fondation Grameen Crédit Agricole a choisi de diffuser les extraits du spectacle produit par Phare Ponleu Selpak France. Implantée au Cambodge, cette ONG soutenue par la Fondation depuis 2013 forme des artistes, tous issus de milieux difficiles, pour qu’ils se produisent sur scène et génèrent leurs propres revenus. Cette entreprise sociale créée par Phare Ponleu Selpak France est un bel exemple d’initiative ayant réussi à se structurer grâce à l’investissement à impact.
Après une introduction de Véronique Faujour, déléguée générale de la Fondation Grameen Crédit Agricole, les interlocuteurs de la table ronde ont pris place. Animé par Vincent Brousseau, directeur des financements à impact de la Fondation Grameen Crédit Agricole, ce temps d’échanges a mis en présence Mathieu Cornieti, CEO d’Impact Partners, Florian Peudevin, gérant Impact Investing chez Amundi, et Cyrille Langendorff, directeur associé de Phitrust.
La table ronde en bref
Les échanges ont été riches en enseignements sur les enjeux de l’impact investing en France. Présenté comme patient, s’inscrivant dans la durée pour laisser le temps à l’innovation d’émerger, l’investissement à impact a connu une importante croissance depuis dix ans.
Trois critères le caractérisent : l’intentionnalité – l’impact est constitutif du projet, l’additionnalité – l’investissement aide la structure à atteindre l’impact, et enfin, la mesure de l’impact – la définition d’indicateurs de suivi et de reporting.
Aujourd’hui, le marché financier de l’économie sociale et solidaire double tous les deux ans, structuré par une coopération – et non une concurrence directe – entre les différents acteurs.
Le dynamisme de l’entrepreneuriat social attire de plus en plus les investisseurs, autour de nouveaux business models où la performance financière et la performance sociale sont vues à parts égales. L’objectif final demeure la pérennité du projet et la réponse sociale qu’il apporte, en ont témoigné les nombreux exemples concrets énoncés par les participants lors de la table ronde.
Ces échanges étayés et instructifs ont permis de démontrer que la finance a un important rôle à jouer dans la construction d’une société plus inclusive et plus juste envers les populations fragiles.
