L’engagement chic et choc du Groupe Bolloré – L’interview de Dorothée Van der Cruyssen
Femme de terrain et de conviction, directrice internationale de l’Engagement Solidaire et Mécénat au sein du Groupe Bolloré, Dorothée Van der Cruyssen est convaincue que l’engagement solidaire individuel est une des clefs du changement de notre société.
Depuis plus de 15 ans, Dorothée aligne son parcours professionnel avec son besoin plus intime de donner du sens à ses actions. Elle débute sa carrière en Asie du Sud-Est, en 1998, à Manille, en contribuant au rayonnement des ONG françaises auprès de l’Ambassade de France.
« J’ai découvert un univers connecté à mes valeurs, où humilité, respect et écoute valent plus qu’un diplôme. Depuis cette période, je n'ai cessé d'être une passerelle entre ces deux mondes, l’entreprise et les ONG, qui ne parlent pas le même langage mais qui ont tout à gagner à travailler ensemble. »
En 2006, elle rejoint le Groupe Bolloré pour contribuer au développement du nouveau pôle média du groupe. « Mon entrée dans ce groupe familial fut un tremplin à mon épanouissement professionnel. Les projets de solidarité, que je rêvais de mettre en œuvre, ont été entendus et soutenus par la présidence et la direction générale. »
Replacer l’humain au cœur de la stratégie
En 2008, sous le parrainage de Vincent Bolloré, elle développe le premier réseau social solidaire international en faveur de l’autonomisation des femmes.
Son objectif : révéler et soutenir financièrement des projets locaux permettant aux femmes de tous pays d’être actrices du changement.
Développé à l’origine dans trois pays, « pour voir et tester » dit-elle en souriant. « C’était innovant pour le groupe, et pour prouver le bien-fondé d’une démarche, il faut du temps. Ce temps, seul un groupe familial peut l’offrir ». Cette démarche a confirmé la nécessité de replacer l’humain au cœur des décisions.
Depuis 2016 et à la demande de Cyrille Bolloré, président du Groupe Bolloré, ce programme s’est ouvert aux projets en faveur de la jeunesse et de l’humanitaire, « ce fut un véritable challenge ». Challenge, peut-être, mais défi réussi pour elle et pour le groupe : « Nous avons développé ce programme sous forme d’une politique internationale de mécénat qui comptabilise plus de de 50 000 bénéficiaires par an grâce aux 380 projets soutenus dans plus de 110 pays ».
Cette démarche a permis aux salariés et à l’entreprise de donner du sens et de mesurer l’impact des actions. De la mise en œuvre d’un appel à projet Jeunesse & Environnement au Mexique, à la création de podcasts qui offrent une tribune à ses partenaires, son travail ne connaît aucune routine.
Une personnalité chic et choc
Avec ses nombreux déplacements dans plus de 45 pays et les magnifiques rencontres qu’elle a faites, elle a développé le goût de la photo « par choix et par nécessité de constater ce qui se passe réellement sur le terrain ». La personnalité de Dorothée s’exprime également par la sensibilité des images.
« J’aime mettre en lumière l’espoir et la détermination que je vois dans les yeux de ceux qui se battent pour des causes nobles. »
Elle s’improvise régulièrement reporter d’impact, combinaison parfaite d’un audit complet des actions menées sur le terrain et d’une approche qualitative des initiatives locales. Le tout pour révéler le meilleur de chacun. En parallèle, elle s’investit au sein d’associations (Elise Care, etc.) et intervient auprès des étudiants (l’EFAP, ISG) pour transmettre la passion de ce nouveau métier.
Le conseil en sororité :
« Un beau CV ne suffit pas, il faut entretenir son énergie vitale. Aujourd’hui, on cherche des tempéraments, des personnalités qui osent. Alors ne vous limitez pas à vos études. Sortez la tête de vos écrans et chérissez vos passions : soyez Aventurier, musicien le matin, rugbyman l’après-midi. Ne lâchez pas ce qui vous fait vibrer ! »
Une femme qui vous inspire ? « Alexandra David-Néel, sa vie montre que l’on peut s’affirmer hors des schémas classiques. »